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Le HCR met fin à son programme de rapatriement volontaire des réfugiés angolais au Botswana

Des réfugiés angolais à leur arrivée à Katwitwi, en Angola, après leur rapatriement depuis le Botswana.
UNHCR/J. Abrigada
Des réfugiés angolais à leur arrivée à Katwitwi, en Angola, après leur rapatriement depuis le Botswana.

Le HCR met fin à son programme de rapatriement volontaire des réfugiés angolais au Botswana

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a mis fin cette semaine à son programme de rapatriement volontaire des réfugiés angolais au Botswana, en organisant un tout dernier convoi pour 194 personnes.

Il a quitté mercredi le camp de réfugiés de Dukwi, dans l'est du Botswana, et sont arrivés aujourd'hui dans le sud de l'Angola.

Le HCR avait recommandé que les pays concernés déclarent la fin de la situation de réfugiés angolais le 30 juin 2012 mais le Botswana avait attendu cette année pour s'en occuper. Les anciens réfugiés angolais avaient jusqu'à fin octobre pour rentrer chez eux. Le convoi de cette semaine porte à 461 le nombre d'Angolais rapatriés depuis le Botswana depuis juin 2012.

La guerre d'indépendance entre l'Angola et le Portugal entre 1961 et 1975, puis la guerre civile acharnée, qui s'est ensuivie jusqu'en 2002, ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quatre millions de personnes, dont 550.000 sont devenues des réfugiés. La plupart ont fui vers des pays voisins.

Depuis Dukwi, le convoi a couvert 1.300 kilomètres jusqu'à la ville angolaise de Katwitwi, où des installations temporaires pour le logement attendent les rapatriés. Avec l'aide du HCR et de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), le gouvernement angolais fournira une aide aux rapatriés pour le voyage jusqu'à leurs villages.

« Près de la moitié des rapatriés de cette semaine sont âgés de moins de 17 ans. Ils sont nés en exil ou ont vécu la plupart de leur vie hors de leur pays d'origine », a expliqué Kisut Gebre Egziabher, un porte-parole du HCR.

« Nous avons également fourni aux rapatriés des espèces d'un montant de 100 dollars par adulte et de 50 dollars par enfant pour aider à leur réinsertion. Avant le départ, le Consulat angolais au Botswana a délivré aux rapatriés des documents de voyage et des cartes d'identité », a-t-il ajouté.

La clause de cessation est définie par la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et peut être appliquée lorsque des changements fondamentaux et durables surviennent dans le pays d'origine d'un réfugié, éliminant ainsi le besoin d'une protection internationale.

Maintenant que la cessation a pris effet, les Angolais ayant fui leur pays durant ces années d'instabilité et qui restent à l'étranger ne seront plus considérés comme des réfugiés par le HCR et les autorités des pays hôtes.

Bien que la plupart des réfugiés angolais dans la région soient rentrés dans leur pays depuis 2002, plus de 100.000 d'entre eux demeurent exilés, notamment en République démocratique du Congo (74.500), en Zambie (23.000), en Afrique du Sud (5.700) et en Namibie (1.700). Les gouvernements de ces pays ont offert des opportunités pour l'intégration locale des anciens réfugiés angolais ayant des liens étroits avec les pays hôtes.