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L'Allemagne, favorable à une réforme du Conseil de sécurité et au renvoi de la situation en Syrie devant la CPI

Le Ministre des affaires étrangères de l’Allemagne, Guido Westerwelle.
ONU/Sarah Fretwell
Le Ministre des affaires étrangères de l’Allemagne, Guido Westerwelle.

L'Allemagne, favorable à une réforme du Conseil de sécurité et au renvoi de la situation en Syrie devant la CPI

« Un Conseil de sécurité sans sièges permanents pour l'Afrique et l'Amérique latine ne reflète pas les réalités du monde d'aujourd'hui, pas plus qu'un Conseil de sécurité au sein duquel l'Asie n'est représentée que par un seul membre permanent », a estimé samedi, devant l'Assemblée générale, le Ministre des affaires étrangères de l'Allemagne.

« Aux côté du Japon, de l'Inde et du Brésil, l'Allemagne est prête à assumer une plus grande responsabilité avec un siège permanent au Conseil », a poursuivi Guido Westerwelle, qui a réaffirmé l'engagement de son pays en faveur du multilatéralisme et d'une ONU plus représentative, car les « Nations Unies doivent refléter le monde tel qu'il est, non pas tel qu'il a été ».

Au lendemain de la résolution qui a vu le Conseil parvenir à un accord autour de la question de l'arsenal chimique syrien, le chef de la diplomatie allemande a assuré que son gouvernement était prêt à fournir une assistance financière et technique pour détruire ces stocks. Il a par ailleurs été d'avis que les responsables d'attaques chimiques en Syrie soient poursuivis par la Cour pénale internationale (CPI) ou qu'au moins celle-ci ouvre une enquête indépendante à ce sujet.

La tragédie syrienne illustre aux yeux de l'Allemagne l'importance du désarmement et de la non-prolifération, « une question cruciale pour l'avenir de l'humanité », a insisté M. Westerwelle, pour qui l'Iran doit donc dissiper les doutes subsistants quant à la nature exclusivement civile de son programme nucléaire.

Les soulèvements du monde arabe ont montré que la stabilité d'un pays dépend avant tout de la cohésion sociale, a déclaré ensuite M. Westerwelle, qui a rappelé que le respect des droits de l'homme et de l'état de droit et la participation citoyenne en étaient les meilleurs garants.

C'est la raison pour laquelle l'Allemagne, soucieuse des libertés individuelles à l'ère du numérique, a présenté au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies une initiative relative à la protection du droit à la vie privée, a rappelé le Ministre aux États membres.