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La Fédération de Russie lance un plaidoyer en faveur du multilatéralisme

Le Ministrerusse  des affaires étrangères Sergey Lavrov. Photo ONU/Rick Bajornas
Le Ministrerusse des affaires étrangères Sergey Lavrov. Photo ONU/Rick Bajornas

La Fédération de Russie lance un plaidoyer en faveur du multilatéralisme

Il est urgent de s'entendre sur les réponses collectives à apporter aux enjeux d'aujourd'hui, a déclaré vendredi le Ministre russe des affaires étrangères, Sergey Lavrov, au début de son allocution au débat général de l'Assemblée générale.

Il est urgent de s'entendre sur les réponses collectives à apporter aux enjeux d'aujourd'hui, a déclaré vendredi le Ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, au début de son allocution au débat général de l'Assemblée générale.

« Toute l'histoire récente témoigne du fait qu'aucun État – peu importe sa puissance ou sa grandeur – ne peut relever seul les défis rencontrés par l'humanité d'aujourd'hui », a assuré le chef de la diplomatie russe.

Selon lui, si le leadership est nécessaire, ce doit être une direction collective qui s'exerce dans le plus strict respect des principes et normes du droit international.

« C'est une approche collective qui a permis de placer l'arsenal chimique syrien sous contrôle de la communauté internationale et de pousser la Syrie à adhérer à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques », a fait remarquer Sergey Lavrov.

Alors que la situation dans ce pays doit être discutée ce soir au Conseil de sécurité par la Fédération de Russie et les autres membres du Conseil de sécurité, le Ministre russe a jugé qu'un règlement politique était « pratiquement la seule possibilité aujourd'hui de mettre fin à cette crise. »

La Russie, a poursuivi M. Lavrov, ne ménage aucun effort pour convoquer « Genève II », une Conférence internationale de paix qui reprendraient les principes du Communiqué de Genève en date du 30 juin 2012 et verrait aussi la participation des États-Unis.

Il a rappelé que l'argument selon lequel la menace ou le recours à la force constitueraient le meilleur moyen de résoudre les problèmes internationaux, y compris les conflits internes, se banalise, alors qu'il est selon lui « directement interdit par la Charte des Nations Unies ». En outre, plusieurs exemples ces dernières années ont montré que cette option s'est avérée « inefficace, inepte et destructrice ».

Évoquant ensuite les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens, Sergey Lavrov a rappelé que le Quatuor pour le Moyen-Orient – formé de l'ONU, de l'Union européenne, de la Fédération de Russie et des États-Unis – devait se réunir cet après-midi.

«Nous sommes convaincus de la nécessité d'intensifier l'activité du Quatuor », a noté M. Lavrov, en demandant une participation plus étroite des pays arabes aux activités de ce groupe.

M. Lavrov a également évoqué le programme nucléaire iranien et les tensions dans la péninsule coréenne, ainsi que le terrorisme et le trafic de stupéfiants, qui seront des questions d'ordre prioritaire lors de la présidence russe du G8 en 2014.