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Le Burkina Faso attire l'attention sur les crises multidimensionnelles qui secouent l'Afrique de l'Ouest

Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso.
ONU/Rick Bajornas
Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso.

Le Burkina Faso attire l'attention sur les crises multidimensionnelles qui secouent l'Afrique de l'Ouest

Le Président du Burkina Faso s'est attardé mercredi, devant l'Assemblée générale, sur les crises multidimensionnelles qui frappent l'Afrique de l'Ouest depuis deux décennies.

« Cette sous-région, notamment sa zone sahélo-saharienne, est devenue un repère pour les groupes de narcotrafiquants et de terroristes dont les velléités de déstabilisation constituent une menace réelle pour la paix et la sécurité de nos États », a dénoncé Blaise Compaoré devant les États membres, au deuxième jour de leur débat de haut niveau.

Aussi a-t-il salué l'amélioration progressive de la situation au Mali avec le déploiement de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA), ainsi que le déroulement réussi de l'élection présidentielle malienne, « qui conforte l'ordre constitutionnel rétabli ».

En outre, a-t-il poursuivi, la mise en œuvre de la Stratégie intégrée pour le Sahel, adoptée par l'ONU, contribuera à fortifier la stabilité dans ce pays, et dans toute la zone sahélo-saharienne.

Au-delà de la résolution des crises sociopolitiques et militaires dans l'espace ouest africain, le Président a apporté son soutien vigoureux aux initiatives de la communauté internationale visant la restauration d'une stabilité durable en République Centrafricaine, en RDC, dans la région des Grands Lacs, en Somalie et au Soudan.

Quant à la question du Sahara occidental, le Burkina Faso, a précisé son Président, soutient la recherche d'une solution politique acceptable par toutes les parties et « réaffirme son adhésion à l'initiative du Maroc pour un statut d'autonomie de la région du Sahara, comme alternative crédible et réaliste dans le dénouement de ce différend ».

La paix en Afrique, a-t-il toutefois observé, passe nécessairement par la finalisation de programmes de développement socioéconomiques pertinents, à même de générer des réponses efficaces aux incertitudes créées par la conjoncture économique internationale et de conforter la confiance entre les peuples et leurs dirigeants.

« Pays sahélien enclavé et sans grandes ressources naturelles, le Burkina Faso s'attèle à conduire des politiques, vigoureuses dans le cadre de sa Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), en vue d'améliorer de manière significative la qualité de vie de ses habitants. »