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L'ONUSIDA se félicite d'une réduction considérable des nouveaux cas d'infection du VIH

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé.
ONUSIDA/Jean-Marc Ferré
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé.

L'ONUSIDA se félicite d'une réduction considérable des nouveaux cas d'infection du VIH

Un nouveau rapport publié lundi par le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) révèle une accélération considérable en direction de la réalisation de l'objectif mondial de lutte contre le VIH fixés pour 2015, connu comme le sixième des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Un nouveau rapport publié lundi par le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) révèle une accélération considérable en direction de la réalisation de l'objectif mondial de lutte contre le VIH fixés pour 2015, connu comme le sixième des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Pour 2012, L'ONUSIDA estime à 2,3 millions le nombre de nouvelles infections à VIH chez les adultes et les enfants, soit 33% de moins qu'en 2001. Chez les enfants, les nouvelles infections ont été réduites de 260.000, soit 52% de moins qu'en 2001. Les décès liés au sida ont aussi diminué de 30% depuis leur pic de 2005 grâce à un élargissement de l'accès au traitement antirétroviral.

À la fin 2012, près de 9,7 millions de personnes dans les pays à revenu faible ou intermédiaire avaient accès au traitement antirétroviral, soit une augmentation de près de 20% en une seule année. En 2011, les États membres de l'ONU ont approuvé l'objectif pour 2015 de fournir un traitement contre le VIH à 15 millions de personnes.

Cependant, alors que les pays élargissent et intensifient leur couverture du traitement et que de nouvelles données concrètes mettent en évidence l'intérêt préventif du traitement antirétroviral, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a édicté de nouvelles directives pour le traitement du VIH, ce qui a augmenté de plus de 10 millions le nombre de personnes qui ont besoin du traitement.

« Non seulement nous faut-il atteindre l'objectif fixé pour 2015 de mettre 15 millions de personnes sous traitement, mais nous devons aussi aller plus loin et avoir la vision et la volonté de nous assurer qu'il y a pas de laissés pour compte » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, lors de la présentation du rapport.

Des progrès significatifs ont aussi été enregistrés au niveau de la réponse aux besoins des patients tuberculeux vivant avec le VIH, et les décès liés à la tuberculose des personnes infectées par le virus ont diminué de 36% depuis 2004.

Malgré une stabilisation des dons des bailleurs de fonds pour la lutte contre le VIH – qui restent proches de leurs niveaux de 2008, les dépenses nationales consacrées à la riposte au sida ont augmenté et représentent 53% des ressources mondiales allouées pour combattre le virus en 2012. Pour cette même année, les ressources disponibles totales ont été estimées à 18,9 milliards de dollars, ce qui est insuffisant pour couvrir les besoins annuels estimés à 22-24 milliards d'ici à 2015.

Le rapport révèle qu'en dépit de progrès incontestables, le respect des droits de l'homme n'est pas toujours garanti, notamment concernant l'accès aux services de prise en charge du VIH des personnes les plus exposées au risque d'infection, en particulier celles qui consomment des drogues. La prévention de la violence sexuelle à l'égard des femmes et des filles, facteur clé de vulnérabilité au VIH, n'est pas non plus suffisamment prise en compte.

L'inégalité entre les sexes, les lois punitives et les mesures discriminatoires entravent toujours les ripostes nationales au VIH, et des efforts concertés sont nécessaires pour s'attaquer aux obstacles persistants à une mise à grande échelle des services de prise en charge du VIH pour les personnes qui en ont le plus besoin, note encore le rapport.