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FAO : risque de réapparition des virus de la grippe aviaire cet hiver

Une ouvrière ramasse des oeufs dans un élevage de volailles, en dehors du Caire, en Egypte.
FAO/Giulo Napolitano
Une ouvrière ramasse des oeufs dans un élevage de volailles, en dehors du Caire, en Egypte.

FAO : risque de réapparition des virus de la grippe aviaire cet hiver

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a lancé lundi une nouvelle mise en garde concernant les virus H7N9 et H5N1 de l'influenza aviaire, qui posent encore de sérieuses menaces pour la santé humaine et animale, en particulier à l'approche de la saison de la grippe.

« Le monde est mieux préparé que jamais pour répondre aux virus de l'influenza aviaire compte tenu de la décennie de travaux accomplis sur le H5N1 et la récente réponse au H7N9 », a déclaré le vétérinaire en chef de la FAO, Juan Lubroth, lors d'une réunion conjointe avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

Les Chefs des laboratoires de référence de la FAO en Australie, en République populaire de Chine et aux Etats-Unis étaient également présents.

« Néanmoins, il ne faut pas relâcher la vigilance », a assuré M. Lubroth. « Les virus de la grippe aviaire continuent à circuler chez les volailles. Les efforts doivent être redoublés, non seulement dans les pays concernés, mais aussi dans les nations et régions voisines entretenant d'étroites relations commerciales. Ces recommandations s'appliquent en particulier au virus H7N9, très difficile à dépister chez la volaille car les oiseaux ne présentent pas de signes cliniques ».

En ce sens, la FAO a débloqué deux millions de dollars de fonds d'urgence, auxquels viennent s'ajouter plus de cinq millions de l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), pour lancer la campagne contre le H7N9. L'appui de l'USAID a permis à la FAO d'aider les pays à risque à améliorer considérablement leurs capacités de surveillance.

« Plusieurs d'entre eux sont désormais parfaitement capables de déceler le virus H7N9 », a expliqué M. Lubroth. « Il est fondamental de localiser le virus pour cibler les efforts de lutte et réduire sa propagation ».

Pour la FAO, il s'agit à court terme de renforcer et cibler la surveillance en remontant toute la filière de production et de commercialisation et en élaborant des dispositifs d'intervention et des mécanismes d'indemnisation.

« La surveillance est fondamentale, et avec le soutien de partenaires clés comme l'USAID, nous progressons », a indiqué le Vétérinaire en chef de la FAO. « Nous devons non seulement aider les pays à dépister le virus, mais également nous assurer que les autorités puissent remonter jusqu'à sa source afin de mieux comprendre ses trajectoires pour concevoir des mesures de lutte efficaces. S'il y a lieu, nous aiderons les gouvernements à mettre en œuvre des plans d'urgence pour la détection éventuelle du virus et des mécanismes d'indemnisation visant à soutenir les populations touchées ».

La FAO poursuit son appel de fonds dans le but de soutenir l'intervention mondiale face au H7N9. Elle invite de toute urgence les pays à investir dans l'amélioration des marchés et la promotion de systèmes alimentaires sains pour combattre les virus touchant les animaux et les hommes dans le cadre d'efforts globaux afin de veiller à ce que le secteur de la production animale soit en mesure de contribuer à la promotion de vies saines et productives.