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Le Sous-secrétaire général des Nations Unies aux affaires politiques présente son rapport sur le Moyen-Orient au Conseil de sécurité

Le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques des Nations Unies Oscar Fernandez-Taranco. Photo ONU/JC McIlwaine
Le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques des Nations Unies Oscar Fernandez-Taranco. Photo ONU/JC McIlwaine

Le Sous-secrétaire général des Nations Unies aux affaires politiques présente son rapport sur le Moyen-Orient au Conseil de sécurité

Lors d'une réunion mardi au Conseil de sécurité, Oscar Fernandez-Taranco le Sous-secrétaire général des Nations Unies aux affaires politiques, Oscar Fernandez-Taranco, a affirmé « point décisif » a été atteint dans la reprise des négociations directes entre Israël et la Palestine.

« En dépit des troubles qui menacent plusieurs pays de la région, nous observons, enfin, des progrès en faveur du processus de paix au Moyen-Orient, avec la reprise, la semaine dernière, de négociations directes entre Israéliens et Palestiniens. Cette lueur d'espoir marque ainsi un point décisif », a déclaré M. Fernandez-Taranco.

M. Fernandez-Taranco a exprimé l'espoir que les efforts déployés en faveur du processus de paix au Moyen-Orient contribueront à surmonter les frustrations causées par l'impasse politique de ces dernières années. Il s'est notamment félicité de l'évolution prometteuse, la semaine dernière, des efforts destinés à établir une initiative politique significative sur la question israélo-palestinienne.

Lors de son récent voyage dans la région, les 15 et 16 août, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'était montré encouragé par le « sérieux » des efforts déployés pour amener les parties à s'asseoir à la table des négociations, ainsi que par la « décision audacieuse » du Président palestinien, M. Mahmoud Abbas, et du Premier Ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu, de prendre part à un dialogue direct.

Le Secrétaire général avait également salué la réaffirmation par les deux parties de leur engagement en faveur d'une solution à deux États qu'il a considérée comme étant « clairement dans l'intérêt » des deux peuples. Pour que ces négociations puissent aboutir, elles doivent, selon M. Fernandez-Taranco, être sérieuses, établir un horizon politique précis et porter leurs premiers fruits dans un avenir proche. Il a ainsi appelé les parties à s'abstenir de prendre de mesures susceptibles de saper le processus des négociations.

Le Sous-secrétaire général a par ailleurs indiqué qu'au cours de la période à l'examen, 276 Palestiniens avaient été arrêtés par les Forces de sécurité israéliennes en Cisjordanie. Il s'est aussi inquiété de l'expulsion de force, le 19 août, de 39 Palestiniens, dont 18 enfants, et de la destruction de leurs logements. Il a souligné que le Secrétaire général est « gravement préoccupé » par la poursuite des implantations de colonies de peuplement par Israël, en particulier l'annonce de la construction de 2000 unités de logement supplémentaires. « Ces activités nourrissent la méfiance, sapent les efforts de paix et font obstacle à la réalisation de la vision de deux États », a averti M. Fernandez-Taranco.

Le Sous-secrétaire général a ensuite évoqué la question de Gaza et émis l'espoir que les autorités de facto du Hamas ne saperont pas les efforts en faveur d'une solution à deux États.

Passant à la situation tragique en Syrie, le Sous-secrétaire général a affirmé qu'en l'absence d'une solution politique, les besoins humanitaires augmentent d'heure en heure. À ce jour, a-t-il précisé, 6,8 millions de Syriens dépendent de l'aide humanitaire, 4 millions de personnes sont déplacées et deux millions d'autres personnes ont trouvé refuge dans des pays voisins.

« Les récentes victoires militaires des forces du Gouvernement syrien ne doivent pas lui faire croire qu'il peut vaincre par la voie militaire. De même, les promesses d'armes qui sont faites à l'opposition ne doivent pas l'éloigner de l'objectif de parvenir à une solution politique », a averti M. Fernandez-Taranco.

Le Sous-Secrétaire général a aussi rappelé que la situation dans le Golan syrien reste volatile. Il a précisé que cette situation avait eu une incidence sur la liberté de mouvement des membres de la Force des Nations Unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD).