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Les arrestations politiques se poursuivent au Myanmar, avertit un expert de l'ONU

Le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme au Myanmar, Tomas Ojea Quintana.
Le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme au Myanmar, Tomas Ojea Quintana.

Les arrestations politiques se poursuivent au Myanmar, avertit un expert de l'ONU

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme au Myanmar, Tomás Ojea Quintana, a salué lundi la libération le 23 juillet de 73 prisonniers politiques au Myanmar, tout en exprimant son inquiétude devant la poursuite des arrestations politiques.

« La libération de prisonniers de conscience est l'un des résultats les plus tangibles des réformes au Myanmar», a déclaré M. Ojea Quintana. Il a déploré dans un second temps qu'il y ait encore des arrestations et des procès politiquement motivés, y compris de personnes impliquées dans les manifestations contre la confiscation des terres ou qui œuvrent à la défense des droits humains dans l'État de Rakhine.

« J'ai l'intention de suivre attentivement ces cas, y compris lors de ma prochaine mission au Myanmar le mois prochain », a affirmé l'expert indépendant de l'ONU.

Le Rapporteur spécial a préconisé d'amender les lois en vigueur qui concernent les associations illégales et les rassemblements pacifiques, tout en appelant de ses vœux le développement d'un système judiciaire indépendant au Myanmar.

«J'espère également que le nouveau comité d'examen des emprisonnements fera montre de plus de transparence dans l'important travail qu'il accomplit, y compris en ce qui concerne les critères utilisés pour déterminer les prisonniers d'opinion», a affirmé M. Ojea Quintana.

« De plus, le comité devrait avoir pour mandat d'enquêter sur les affaires nouvelles qui pourraient être motivées politiquement et de recommander des réformes institutionnelles et législatives nécessaires », a conclu l'expert indépendant.

Des centaines de prisonniers politiques ont été libérés au Myanmar - dont 650 environ en janvier 2012 - depuis que le Président Thein Sein a initié une série de réformes suite à la mise en place d'un nouveau gouvernement. Lors d'une récente visite à l'Europe, il avait déclaré que tous les prisonniers de conscience seraient libérés d'ici la fin de l'année.