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L'ONU préoccupée par les violations des droits humains en République centrafricaine

D'ex-enfants soldats dans un centre de transit de l'UNICEF, en République centrafricaine.
UNICEF/Brian Sokol
D'ex-enfants soldats dans un centre de transit de l'UNICEF, en République centrafricaine.

L'ONU préoccupée par les violations des droits humains en République centrafricaine

La mission politique des Nations Unies en République centrafricaine a dit jeudi sa préoccupation devant les violations des droits de l'homme qui auraient été commises dans le pays.

Un porte-parole du Secrétaire général, Ban Ki-moon, a déclaré depuis New York que le Représentant spécial du Secrétaire général en République centrafricaine, Babacar Gaye, avait rencontré hier des organisations non gouvernementales (ONG) qui l'ont informé de massacres de civils, de viols et d'autres violations commis de manière systématique par des soldats de la coalition Séléka.

« Elles l'ont également informé que les défenseurs des droits de l'homme avaient été ciblés et menacés par la Séléka et mentionné plusieurs tentatives de suppression des preuves d'abus, de pillage, de destruction de biens publics et de recrutement d'enfants», a affirmé le porte-parole.

Les hostilités ont éclaté en République centrafricaine en décembre 2012, lorsque la coalition rebelle Séléka a lancé une série d'attaques, pris le contrôle des principales villes du pays et avancé sur la capitale, Bangui. Les rebelles ont renversé le pouvoir de l'ancien Président François Bozizé en mars dernier.

De son côté, le Bureau intégré des Nations Unies en République centrafricaine (BINUCA) a condamné la semaine dernière les informations faisant état de multiples exécutions extrajudiciaires, accompagnées d'actes de torture et de mutilations.

Ngombet Jérôme, comptable de l'Association des femmes juristes de Centrafrique (AFJC), une ONG locale, est parmi les victimes identifiées.

«Ces exécutions ont eu lieu, selon toute vraisemblance, lors de contrôles de routine dans les zones rurales et dans la ville de Bangui », a indiqué le BINUCA dans un communiqué, avant de demander l'arrêt immédiat de ces graves violations.