Le droit du travail au Bangladesh encore loin des normes internationales, pour l'OIT
D'importantes réformes doivent être urgemment introduites si le Bangladesh veut s'acquitter de ses obligations en vertu du droit international du travail, a indiqué l'agence basée à Genève, qui a proposé son appui pour l'élaboration des régulations pertinentes.
Le 15 juillet dernier, le Bangladesh a amendé sa loi sur le droit du travail de 2006, trois mois après l'effondrement de l'usine de textile Rana Plaza dans les environs de la capitale, Dacca, qui a fait en avril plus de 1.000 victimes, en majorité des femmes employées. Le secteur de l'habillement emploie de 3 à 5 millions de travailleurs au Bangladesh.
Ces amendements prévoient notamment une amélioration de la sécurité sur les lieux de travail, la création de comités de sûreté dans les entreprises de plus de 50 employés ainsi que la fourniture de matériel de protection. L'obligation de transmettre aux employeurs les noms des dirigeants des sections syndicales reconnues comme telles est, quant à elle, supprimée.
L'OIT, qui s'est basée sur une traduction non officielle de ces amendements, leur reproche de ne pas étendre la liberté d'association et syndicale aux travailleurs des secteurs d'exportations, consommateurs en main d'uvre, et ne pas proscrire les discriminations devant l'emploi et les inégalités de salaire. Une évaluation officielle devrait être conduite par l'OIT plus tard dans l'année.