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Le HCR préoccupé par le flux de réfugiés nigérians vers le Cameroun et le Niger

Une famille de l'état de Borno au Nigéria a fui les combats entre l'armée et Boko Haram pour trouver refuge au Niger.
UNHCR/C. Arnaud
Une famille de l'état de Borno au Nigéria a fui les combats entre l'armée et Boko Haram pour trouver refuge au Niger.

Le HCR préoccupé par le flux de réfugiés nigérians vers le Cameroun et le Niger

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé mardi que la crise actuelle dans le nord-est du Nigéria continuait de forcer un grand nombre de personnes à franchir la frontière avec le Cameroun et le Niger, afin d'y trouver refuge.

Le gouvernement du Nigéria a déclaré l'état d'urgence dans les états d'Adamawa, de Borno et de Yobe en mai. Depuis quelques semaines, les opérations lancées contre les rebelles et l'insécurité générale ont déplacé des milliers de personnes, dont plus de 6000 se sont réfugiées au Niger.

Une équipe du HCR s'est récemment rendue dans la zone frontalière entre le Nigéria et le Cameroun, pays dans lequel 3000 Nigérians ont trouvé refuge. « Le flux de Nigérians a commencé il y a une semaine. Les gens nous ont expliqué qu'ils fuyaient des affrontements entre l'armée du Nigéria et des insurgés du groupe armé Boko Haram à une dizaine de kilomètres de la frontière », a expliqué le porte-parole du HCR, Adrian Edwards, lors d'une conférence de presse à Genève.

« La majorité de ceux qui sont arrivés au Cameroun jusqu'à présent sont des femmes et des enfants. Ils sont hébergés dans des églises et des écoles et dépendent de la population locale pour leur alimentation. Nous travaillons avec les autorités locales pour réinstaller ces personnes dans des lieux plus sûrs à l'intérieur du pays », a-t-il ajouté.

L'Agence onusienne a envoyé un convoi d'aide humanitaire de Niamey au Niger vers la région de Diffa dans le sud-est de ce pays, pour fournir une aide de première nécessité aux réfugiés, ainsi qu'aux Nigériens venant du Nigéria rentrés au pays.

« Les gens continuent d'arriver au Niger. En même temps, nos équipes ont observé que certains Nigérians rentrent dans leur pays après seulement quelques jours au Niger ou font le va-et-vient, selon la situation sécuritaire du moment », a-t-il expliqué. En conclusion, M. Edwards a précisé que des Nigérians continuaient également d'arriver au Tchad, en moins grand nombre, et ce, malgré la fermeture officielle de la frontière.