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L'ONU préoccupée par l'urgence des besoins humanitaires au Mali

Des enfants déplacés dans la capitale du Mali, Bamako, prennent un repas bienvenu.
HCR/H. Caux
Des enfants déplacés dans la capitale du Mali, Bamako, prennent un repas bienvenu.

L'ONU préoccupée par l'urgence des besoins humanitaires au Mali

Les agences humanitaires des Nations Unies ont exprimé mardi leurs vives préoccupations concernant la crise humanitaire au Mali, en particulier dans la ville de Gao à l'est du pays, où les réserves d'eau potable ont diminué de près de 60% au cours des dernières semaines.

Selon le Coordinateur humanitaire de l'ONU au Mali, Aurélien Agbénonci, qui revient d'une mission à Gao effectuée le 25 mai avec le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), il est crucial d'assurer la fourniture en eau potable pour les 70.000 habitants de la ville.

« Certains quartiers de Gao n'ont pas accès à l'eau en raison de la défaillance des pompes à eau et du manque d'électricité. À l'extérieur de la ville, la situation est encore pire puisque l'eau du fleuve Niger est la seule source d'eau et que des cas de choléra ont été détectés », a expliqué le porte-parole de l'OCHA, Jens Laerke, lors d'une conférence de presse.

« 22 cas de choléra ont été recensés en mai et deux personnes sont mortes de cette maladie. Aucun nouveau cas n'a été détecté depuis cinq jours, mais le risque d'épidémie reste élevé », a-t-il ajouté.

De son côté, le porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Adrian Edwards, a indiqué que des consultations devraient être lancées entre le gouvernement par intérim du Mali et les pays qui accueillent des réfugiés maliens afin que ceux-ci puissent participer au vote lors du premier tour des élections présidentielles, le 28 juillet.

Le HCR se dit prêt à faciliter la participation des réfugiés maliens au scrutin, une fois connus les détails de la procédure à suivre. Près de 174.000 Maliens ont fui depuis qu'un conflit a éclaté dans le nord du pays en janvier 2012.

La porte-parole du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Marixie Mercado, a, pour sa part, affirmé qu'à présent 42% des écoles du nord du Mali sont en état de fonctionner et que 100.000 enfants participent aux cours dispensés par quelque 23.000 enseignants. La plupart des écoles qui ont été remises en état sont situées dans les villes, l'insécurité restant importante dans les zones rurales.