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Femmes et enfants ont le droit d'être en sécurité, en tout temps et en tous lieux, dit Ban à Kigali

Ban Ki-moon rencontre le Commandant de la brigade d'intervention de la MONUSCO, general James Mwakibolwa, à Goma.
MONUSCO/Clara Padovan
Ban Ki-moon rencontre le Commandant de la brigade d'intervention de la MONUSCO, general James Mwakibolwa, à Goma.

Femmes et enfants ont le droit d'être en sécurité, en tout temps et en tous lieux, dit Ban à Kigali

Lors de l'inauguration d'un centre d'excellence pour la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, à Kigali, au Rwanda, Ban Ki-moon a rappelé jeudi le droit de ces derniers d'être en sécurité, en tout temps et en tous lieux, « par temps de guerre ou de paix, à l'intérieur et à l'extérieur de leurs maisons, à l'école, qu'ils soient riches ou pauvres ».

Alors que M. Ban est au Rwanda - deuxième étape d'une tournée sans précédent qui le conduira ensuite en Ouganda - il a souligné le fort engagement des autorités rwandaises pour prévenir et combattre les violences contre les femmes et les enfants.

« Vous avez établi des centres où victimes et survivantes peuvent recevoir du soutien et une assistance juridique et médicale gratuite. Vous avez introduit des interfaces spécifiques sur l'égalité des genres au sein des forces de police nationale et de défense. Vous êtes le premier pays contributeur de personnel de police féminin à nos missions de maintien de la paix », a lancé le patron de l'ONU, qui s'est réjoui que ce centre d'excellence renforce la coopération entre institutions sécuritaires partout en Afrique.

Il a ensuite indiqué que la protection des femmes et des enfants était l'une des priorités les plus impérieuses des Nations Unies, et ce, afin de concrétiser leur droit d'être en sécurité en toutes circonstances.

« C'est pourquoi j'ai lancé en 2008 la campagne UNiTE pour éliminer toutes les violences à l'encontre des femmes et que je salue aujourd'hui l'engagement renouvelé de plusieurs institutions africaines pour atteindre cet objectif essentiel », a-t-il dit.

« Les femmes et les jeunes filles sont les piliers de nos sociétés », a affirmé le Secrétaire général, avant d'appeler à s'unir pour combattre les attitudes et les pratiques qui font le lit d'une violence inacceptable.

« Faisons tout notre possible pour que chaque femme et chaque jeune fille puissent vivre dans la sécurité et la dignité partout où elles se trouvent », a-t-il conclu.

Plus tôt dans la journée, alors qu'il était dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), M. Ban avait exhorté les dirigeants africains à mettre tout leur poids derrière l'Accord de paix signé récemment qui vise à assurer la sécurité et le développement de la RDC.

“Nous avons une opportunité unique de restaurer la paix dans la région”, avait affirmé le Secrétaire général à Goma, alors que les combats entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23 ont repris aux alentours de la ville.

De son côté, Moustapha Soumaré, le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies, a exhorté aujourd'hui toutes les parties à respecter le droit humanitaire après que trois personnes ont été tuées et 14 blessées par des tirs de mortier au nord-ouest de Goma.

En outre, trois bombes ont explosé dans un quartier peuplé de Ndosho, tuant trois personnes et blessant dix autres. Ces explosions, survenues à proximité d'églises, ont provoqué la panique parmi la population, dont une grande partie a fui en direction de Goma à la recherche d'un abri.

La nuit dernière a été également marquée par trois explosions prés du camp de personnes déplacées de Mugunga 3, à dix kilomètres à l'ouest de Goma. « Je suis très préoccupé par les derniers développements survenus hier aux alentours de Goma », a déclaré M. Soumaré, qui a indiqué que les opérations militaires étaient conduites trop prés des populations civiles, au mépris du droit international.