L'actualité mondiale Un regard humain

L'ONU réfléchit à une approche intégrée de la sécurité humaine pour relever des défis globaux

Le Fonds d'affectation des Nations Unies pour la sécurité humaine a permis d'autonomiser plus de 500 ménages à Soacha, en Colombie, qui peuvent désormais subvenir à leurs propres moyens.
OCHA
Le Fonds d'affectation des Nations Unies pour la sécurité humaine a permis d'autonomiser plus de 500 ménages à Soacha, en Colombie, qui peuvent désormais subvenir à leurs propres moyens.

L'ONU réfléchit à une approche intégrée de la sécurité humaine pour relever des défis globaux

Lors d'une réunion qui s'est déroulée mercredi au Siège de l'ONU, à New York, sur les stratégies à adopter pour mettre au point et en œuvre un cadre intégré pour la sécurité humaine, le Secrétaire général Ban Ki-moon a rappelé que les défis actuels étaient nombreux et interdépendants, des guerres civiles aux changements climatiques, crises financières et pandémies sanitaires, et ils doivent donc être soulevés ensemble.

« Nous nous réunissons à un moment de troubles et de transition. L'économie mondiale est en crise, l'environnement est menacé. Trop de gens dans le monde vivent dans l'incertitude. D'anciens conflits restent latents, de nouveaux conflits éclatent. Les civils sont pris pour cibles et la violence est un problème même dans les pays en paix », a déclaré M. Ban dans son allocution d'ouverture.

« Ce sont des problèmes graves, mais il existe des signes de progrès. Je salue la multiplication des appels par les citoyens du monde entier, en particulier les jeunes, pour la justice, la dignité et la démocratie véritable. Ces voix nous donnent l'espoir que nous pouvons transformer les défis en perspectives d'avenir meilleur », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général a indiqué que les évènements des récentes années ont servi à mettre en évidence la nécessité de trouver des solutions globales à des problèmes connectés entre eux et que l'approche doit non seulement être globale mais également inclusive.

« Nous avons besoins des partenaires traditionnels, tels que les gouvernements et les ONG. Mais nous avons également besoin des universitaires, du secteur privé et d'autres pour aider à éradiquer la pauvreté, promouvoir le développement et établir la paix », a souligné M. Ban.

« La sécurité humaine est un cadre utile pour nos efforts », a-t-il expliqué en se félicitant de l'adoption, par l'Assemblée générale, de la toute première résolution sur une définition commune de la sécurité humaine en septembre dernier. Ce consensus couronne une décennie de projets soutenus par le Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour la sécurité humaine.

Établi en 1999, ce fond soutient des projets destinés à faire de ce concept une réalité de terrain. À ce jour, il a financé plus de 200 projets dans 85 pays.

« Les projets du fonds ont permis à des communautés du monde entier de faire leur transition de la guerre à la paix et au développement durable », s'est réjoui M. Ban. « Ils ont réussi car ils répondent à des besoins spécifiques en faisant appel à des experts dans plusieurs domaines et agences onusiennes ».

La manifestation d'aujourd'hui cherchait à tirer les leçons des projets mis en œuvre et à mobiliser un soutien pour faire avancer la sécurité humaine au sein de l'ONU et au-delà. Les participants seront invités à réfléchir aux réalisations et aux défis de la mise en œuvre de la sécurité humaine, 10 ans après la publication du rapport de la Commission de la sécurité humaine.