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La Commission de consolidation de la paix demande une plus grande collaboration avec le Conseil de sécurité

Ranko Vilovic. Photo ONU/Ryan Brown
Ranko Vilovic. Photo ONU/Ryan Brown

La Commission de consolidation de la paix demande une plus grande collaboration avec le Conseil de sécurité

Lors d'une séance d'information du Conseil de sécurité jeudi, le Président de la Commission de consolidation de la paix (CCP) a rappelé que l'appropriation nationale de des efforts est nécessaire pour assurer le succès du processus de consolidation de la paix et qu'il est nécessaire d'assurer une plus grande collaboration entre la Commission et le Conseil de sécurité, deux organes qui ont une responsabilité commune en matière de paix.

Le Président en exercice de la Commission de consolidation de la paix, Ranko Vilovic, a également attiré l'attention du Conseil sur des questions internationales qui ne sont pas dans la ligne de mire immédiate du Conseil.

« La Commission devrait assister le Conseil de sécurité lorsqu'il examine les stratégies de sortie ou de transition dans les pays inscrits à l'ordre du jour de la Commission, en particulier pour évaluer les progrès et défis dans le processus de consolidation de la paix, le niveau de soutien nécessaire au-delà de celui du système des Nations Unies, et les capacités spécifiques requises pour que l'ONU continue à soutenir la consolidation de la paix à plus long terme », a indiqué M. Vilovic.

« Lorsque le processus de consolidation de la paix est confronté à de graves difficultés, le Conseil de sécurité pourrait s'appuyer sur les perspectives de la Commission avant d'examiner ses options », a-t-il ajouté.

Le partenariat avec les trois principaux organes des Nations Unies est le domaine pour lequel des progrès importants sont attendus en 2013, a indiqué le Président sortant de la Commission, Abulkalam Abdul Momen. Il a rappelé que la Commission avait tenu, en juillet 2012, un dialogue interactif très fructueux avec le Conseil de sécurité.

« Le rôle de la Commission devient précaire dès lors qu'une volonté nationale rigoureuse de traiter les causes profondes de l'instabilité fait défaut », a estimé M. Momen. Il est également ressorti du débat que l'appropriation nationale ne peut se réaliser que si les stratégies de consolidation de la paix sont alignées sur les priorités nationales.

Le représentant du Rwanda, dont le pays assure la présidence du Conseil de sécurité pour le mois d'avril, a annoncé à cet égard que son pays organisait, à son tour, un dialogue interactif sur les moyens de renforcer le rôle consultatif de la CCP auprès du Conseil de sécurité.

Le Président sortant de la CCP a assuré qu'au cours de la période considérée, la Commission avait cherché à approfondir son interaction avec les acteurs clefs sur le terrain, y compris les responsables des Nations Unies, par le biais d'un dialogue informel, lancé en avril 2012, avec les représentants spéciaux du Secrétaire général présents dans les pays inscrits à l'ordre du jour de la Commission.

M. Momen a également indiqué que la CCP avait mis l'accent sur le renforcement des partenariats avec la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD), une coopération que plusieurs délégations ont encouragée.