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Première mission de vérification du retrait d'Abyei des forces soudanaises et sud-soudanaises, annonce la FISNUA

Des Casques bleus de la FISNUA, déployésà Abyei.
ONU/Stuart Price
Des Casques bleus de la FISNUA, déployésà Abyei.

Première mission de vérification du retrait d'Abyei des forces soudanaises et sud-soudanaises, annonce la FISNUA

La Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) a annoncé mardi le début, dans cette région pétrolière qui fait l'objet d'un litige entre le Soudan et le Soudan du Sud, de la première mission de vérification du retrait des forces des deux pays de la zone démilitarisée située à proximité de leur frontière commune.

« Cette première mission de vérification conjointe du Soudan et du Soudan du Sud est une étape importante dans la mise en œuvre des arrangements sécuritaires qu'ils ont conclus. Il reste beaucoup à faire et il est important pour la paix durable dans la région que les deux pays s'appuient sur cette réussite », a déclaré le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous.

Lundi, suite à une première vérification, la FISNUA avait confirmé « qu'il n'y avait pas de présence de forces armées » à Tishwin et à Kiir Adem, qui se trouvent à l'intérieur de la zone démilitarisée d'Abyei.

« Les deux parties prenantes ont commencé le retrait des forces de la zone frontalière démilitarisée, qu'elles se sont engagé à quitter avant le 5 avril », a expliqué M. Ladsous. La FISNUA effectuera le 12 avril une nouvelle mission de vérification pour s'assurer que la totalité de la zone a bien été évacuée.

La Force a été établie en juin 2011 par le Conseil de sécurité suite à une flambée de violences provoquée par la prise de contrôle d'Abyei par l'armée quelques semaines après l'indépendance du Soudan du Sud. L'incident avait déplacé des milliers de personnes.

En décembre 2011, le Conseil de sécurité a renforcé le mandat de la FISNUA en la chargeant de conduire des missions conjointes de contrôle de la frontière, qui consistent en une surveillance tripartite de la sécurité dans la zone démilitarisée.

Après des mois de retard, les gouvernements des deux pays se sont finalement mis d'accord pour activer le mécanisme de contrôle conjoint plus tôt ce mois et de retirer leurs forces respectives. À cette occasion, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait réitéré son soutien au mécanisme conjoint et à la mise en œuvre des accords.

Il avait également annoncé la nomination du général éthiopien Yohannes Gebremeskel Tesfamariam au poste de chef de la FISNUA, en remplacement du général Tadesse Werede qui a achevé son mandat le 24 janvier dernier.