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Le HCR appelle à renforcer la coordination régionale pour éviter les naufrages dans l'océan Indien

le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres.
HCR/Jean-Marc Ferré
le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres.

Le HCR appelle à renforcer la coordination régionale pour éviter les naufrages dans l'océan Indien

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, António Guterres, a appelé mardi à des efforts conjoints des pays de la région Asie-Pacifique, afin de faire cesser les pertes en vies humaines parmi les personnes ayant recours à des passeurs pour traverser l'océan Indien.

Selon le Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), près de 500 personnes sont mortes en mer en 2012 après que leurs bateaux se soient brisés ou aient chaviré, ce qui fait de l'océan Indien l'une des zones maritimes les plus meurtrières au monde pour les personnes fuyant leur pays par bateau ou qui sont la proie de passeurs et de trafiquants d'êtres humains.

« Ce lourd bilan est alarmant, et il faut un effort concerté accru parmi les pays de la région pour traiter les causes et éviter de nouveaux décès. Les refoulements, les refus de débarquer et les bateaux à la dérive pendant des semaines ne résoudront pas un problème régional nécessitant clairement, de la part de tous, de meilleures approches, davantage concertées et plus humaines», a déclaré M. Guterres.

« Le HCR offre son expertise pour aider à trouver des réponses. J'appelle toutes les parties concernées à faire leur possible lors de la conférence de Djakarta le mois prochain pour une recherche coordonnée de meilleures solutions », a-t-il ajouté en précisant que le HCR facilitera une réunion régionale à la mi-mars en Indonésie sur les mouvements irréguliers par la mer dans la région Asie-Pacifique.

Le 22 février, le HCR avait déjà exprimé sa préoccupation face aux nombreux décès en mer dans l'océan Indien ces derniers mois, dont l'incident survenu mi-février lorsque plus de 30 survivants ont été secourus au large des côtes du Sri Lanka.

Lors de cette tragédie, près de 90 autres passagers seraient morts de déshydratation et de faim au cours d'un voyage de plusieurs semaines dans le golfe de Bengale. Le HCR tente actuellement d'accéder aux des survivants afin d'évaluer leur situation et leurs besoins. Les personnes qui se trouvaient à bord de ce bateau seraient des Rohingyas provenant de l'état de Rakhine à l'ouest du Myanmar ou de camps de réfugiés et d'installations de fortune au Bangladesh.