Le CERF alloue 100 millions de dollars à des crises humanitaires sous-financées

Il s'agit de l'Afghanistan, de l'Algérie, du Burundi, de la République populaire démocratique de Corée, de Djibouti, de l'Erythrée, de l'Éthiopie, d'Haïti, du Libéria, du Soudan, de l'Ouganda et du Yémen.
« Des millions de personnes dans le monde ont toujours besoin d'aide après que ces crises cessent de retenir l'attention des médias », a déclaré Mme Amos dans un communiqué de presse. « Ces fonds serviront à sauver des vies. J'espère que les gouvernements et d'autres partenaires verseront des fonds supplémentaires pour aider les populations touchées par ces crises cachées ».
Les pays ont été sélectionnés sur la base de leurs besoins sur le plan humanitaire et d'une analyse des niveaux de financement. Les fonds du CERF, administrés par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), seront alloués dans ces pays selon des priorités établies par les coordinateurs humanitaires résidents, en concertation avec les agences de l'ONU et leurs partenaires.
L'initiative du CERF a pour objectif de minimiser les disparités de financement et de mettre en évidence les crises « oubliées » ou « négligées », telle que l'opération de soutien aux réfugiés sahraouis en Algérie. Trois millions de dollars ont été alloués au renforcement des programmes en Érythrée. L'initiative cherche également à venir en aide à ceux qui souffrent des crises et profitent d'une grande visibilité mais sont sous-financées, comme celle au Soudan.
Les agences onusiennes en Afghanistan recevront 17 millions de dollars pour prêter assistance aux personnes les plus vulnérables à l'impact du conflit ou des catastrophes naturelles. En 2012, l'Afghanistan n'a reçu que la moitié des fonds dont ce pays a besoin pour mettre en uvre ses programmes humanitaires.
Chaque année, un tiers des fonds du CERF est réservé aux crises sous-financées, afin de rétablir un équilibre dans la répartition de l'aide humanitaire dans le monde. Depuis 2006, 900 millions de dollars ont été consacrées par le CERF à des crises négligées dans 40 pays.