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La Commission mixte Cameroun-Nigeria accélère ses travaux de mise en oeuvre

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et Président de la Commission Mixte, Saïd Djinnit, aux côtés de représentant du Nigeria et du Cameroun.
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Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et Président de la Commission Mixte, Saïd Djinnit, aux côtés de représentant du Nigeria et du Cameroun.

La Commission mixte Cameroun-Nigeria accélère ses travaux de mise en oeuvre

La Commission Mixte Cameroun-Nigeria a clôturé vendredi, à Abuja au Nigeria, sa trentième session de travail dans le cadre de la mise en œuvre de l'arrêt de la Cour internationale de Justice du 10 octobre 2002 relatif à la démarcation de la frontière entre les deux pays.

La Commission Mixte Cameroun-Nigeria a clôturé vendredi, à Abuja au Nigeria, sa trentième session de travail dans le cadre de la mise en œuvre de l'arrêt de la Cour internationale de Justice du 10 octobre 2002 relatif à la démarcation de la frontière entre les deux pays.

À cette occasion, les délégations du Cameroun et du Nigeria ont réaffirmé leur attachement au règlement pacifique de leur différend frontalier et demandé de clôturer le processus de démarcation de la frontière terrestre dans les meilleurs délais. À cette fin, les parties ont revu le programme de travail en vue de déployer l'équipe technique sur le terrain dès le début du mois de février 2013.

À ce jour, plus de 1.845 kilomètres de la frontière terrestre estimée à plus de 2.000 kilomètres ont été localisés sur le terrain par l'Équipe Technique Mixte composée de géomètres et d'experts. La Commission a décidé d'avancer dans le projet d'abornement.

La délimitation de la frontière terrestre est le troisième élément du mandat de la Commission Mixte. Les deux pays sont convenus de la délimitation de la frontière maritime en 2007. Le retrait et le transfert d'autorité dans la zone du Lac Tchad, le long de la frontière terrestre et dans la Péninsule de Bakassi ont été finalisés en 2008.

La réunion a également insisté sur l'importance du quatrième élément de mandat qui est la réponse aux besoins des populations concernées par la démarcation, au travers d'initiatives de consolidation de la confiance et de projets socioéconomiques transfrontaliers.

Les coordonnateurs résidents du système des Nations Unies au Cameroun et au Nigeria ont présenté les progrès enregistrés dans l'élaboration de propositions de programmes communs de réduction de la pauvreté en faveur des populations. Il s'agit de projets d'infrastructures, de sécurité alimentaire, énergétiques ainsi qu'éducatifs et de renforcement des capacités pour l'emploi. Ils seront mis en œuvre par les agences des Nations Unies, en collaboration avec les gouvernements du Cameroun et du Nigeria et viendront s'ajouter aux programmes nationaux existants. Une table ronde de bailleurs de fonds sera organisée pour lever les fonds nécessaires.

« La réponse aux besoins des population concernées est la clé permettant non seulement de conférer une dimension humaine aux processus techniques et politiques de la démarcation, mais aussi d'établir la passerelle entre les communautés de part et d'autre de la frontière dans le cadre d'une paix durable » a assuré le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et Président de la Commission Mixte, Saïd Djinnit.