L'actualité mondiale Un regard humain

La FAO et le PNUE lancent un nouveau partenariat pour réduire les émissions de bromure de méthyle

Grâce à la réduction de 98% de la quantité de gaz appauvrissant la couche d'ozone, celle-ci est en voie d'être restaurée d'ci à une cinquantaine d'années.
Grâce à la réduction de 98% de la quantité de gaz appauvrissant la couche d'ozone, celle-ci est en voie d'être restaurée d'ci à une cinquantaine d'années.

La FAO et le PNUE lancent un nouveau partenariat pour réduire les émissions de bromure de méthyle

La Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) ont annoncé mercredi un partenariat afin d'aider les pays à mieux gérer l'utilisation du bromure de méthyle, un gaz appauvrissant la couche d'ozone utilisé pour traiter les produits agricoles et empêcher ainsi la propagation accidentelle des parasites et des maladies.

Le bromure de méthyle est un gaz présent dans la nature qui peut aussi être obtenu en laboratoire. Selon les estimations, les organismes marins produisent un à deux milliards de kilos de ce gaz chaque année. Le bromure de méthyle est également relâché en faibles quantités par certaines plantes terrestres. Pour des utilisations agricoles et industrielles, il est fabriqué par réaction chimique du méthanol avec du bromure d'hydrogène.

Pendant des décennies, le bromure de méthyle a constitué un outil puissant de lutte contre la propagation transfrontalière des maladies et des parasites des végétaux, qui peuvent avoir de graves conséquences pour la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance des agriculteurs et le commerce.

Cependant, ce gaz est extrêmement dommageable pour la couche d'ozone. En 1991, il a été ajouté à la liste des substances réglementées par le Protocole de Montréal, l'accord international mis en place pour éliminer progressivement l'utilisation des technologies nuisibles pour la couche d'ozone.

« Le protocole déconseille l'utilisation du bromure de méthyle pour lutter contre les ravageurs et les maladies à des fins autres que la quarantaine, mais il fait une exception pour son utilisation comme traitement phytosanitaire de quarantaine, compte tenu de son efficacité », explique la FAO dans un communiqué de presse.

Lorsqu'il n'existe pas d'alternatives à l'utilisation du bromure de méthyle à des fins de quarantaine, une recommandation de la Commission sur les mesures phytosanitaires de la CIPV encourage les meilleures pratiques de fumigation afin de limiter les émissions indésirables.

La CIPV appelle au développement de nouveaux traitements alternatifs. Pour cela, les services de protection des plantes ont besoin d'informations et de pouvoir accéder à des traitements alternatifs qui soient abordables, efficaces et adaptés à leurs besoins spécifiques.