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Prochaine visite au Mali du Sous-Secrétaire général de l'ONU aux droits de l'homme

De l'huile de cuisine et de la nourriture sont remis à des personnes déplacées dans le nord du Mali, dans le refuge de Mopti. PNUD/Nicolas Meulders
De l'huile de cuisine et de la nourriture sont remis à des personnes déplacées dans le nord du Mali, dans le refuge de Mopti. PNUD/Nicolas Meulders

Prochaine visite au Mali du Sous-Secrétaire général de l'ONU aux droits de l'homme

Le Sous-Secrétaire général de l'ONU aux droits de l'homme, Ivan Simonović, effectuera une visite au Mali du 5 au 8 octobre pour évaluer la situation dans le pays en matière de droits de l'homme et trouver des possibilités de coopération entre le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) et le gouvernement du Mali.

Selon un communiqué publié jeudi par le HCDH, M. Simonović rencontrera à l'occasion de cette visite de hauts responsables du gouvernement et des Nations Unies, des membres de la commission nationale des droits de l'homme, ainsi que de nombreux acteurs de la société civile. Il prévoit également de se rendre à Mopti, ville située à quelque 450 kilomètres au nord-est de la capitale, Bamako, pour rencontrer des personnes déplacées et des organisations de la société civile qui ont pu visiter - ou ont récemment fui – les régions du nord du pays les plus touchées par la crise et certaines villes particulièrement affectées, comme Tombouctou et Gao.

Dans un rapport présenté récemment au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève, la Haut Commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, a fait état de toute une série de violations des droits humains et de violations présumées du droit humanitaire international commises dans le nord du Mali par des groupes armés comme le Mouvement pour l'unité du djihad en Afrique occidentale (MUJAO) et Ansar Dine.

Parmi ces violations, Mme Pillay citait des amputations, la lapidation d'un couple non marié, des exécutions sommaires, le recrutement d'enfants soldats, ainsi que des violations des droits des femmes, des droits des enfants, de la liberté d'expression, des droits culturels, des droits à la nourriture, à la santé, à l'éducation et à la liberté religieuse et de culte. Mme Pillay a également appelé à une action nationale et internationale d'urgence pour mettre fin à l'instabilité politique qui a alimenté la violence.

Le Mali est en crise constitutionnelle depuis un coup d'État militaire commis en mars 2012. Des groupes rebelles du nord du pays ont profité de la situation pour proclamer la sécession de la région. Certains d'entre eux sont liés à Al-Qaida.