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L'Assemblée générale ouvre une nouvelle session sous le signe du règlement pacifique des différends

Le Président de l'Assemblée générale, Vuk Jeremić, aux côtés du Secrétaire général Ban Ki-mon, lors de la séance inaugurale de la 67ème session de l'Assemblée, le 18.09.2012 Photo ONU/Evan Schneider
Le Président de l'Assemblée générale, Vuk Jeremić, aux côtés du Secrétaire général Ban Ki-mon, lors de la séance inaugurale de la 67ème session de l'Assemblée, le 18.09.2012 Photo ONU/Evan Schneider

L'Assemblée générale ouvre une nouvelle session sous le signe du règlement pacifique des différends

La 67ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies s'est ouverte mardi par une intervention de son Président, Vuk Jeremić, qui a affirmé son attachement au renforcement du rôle de l'organe le plus représentatif de l'ONU.

La 67ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies s'est ouverte mardi par une intervention de son Président, Vuk Jeremić, qui a affirmé son attachement au renforcement du rôle, de l'autorité, de l'efficacité et de l'efficience de l'organe le plus représentatif du système onusien.

« Revitaliser la plus universelle des institutions multilatérales, c'est renouveler notre foi non seulement dans les programmes et buts de l'ONU, mais également en nous mêmes », a souligné l'ancien Ministre des affaires étrangères de la Serbie, qui compte resserrer les liens avec les autres principaux organes des Nations Unies, notamment le Conseil de sécurité, mais aussi les fonds, programmes et institutions.

M. Jeremić a également fait part de son intention de lancer un nombre d'initiatives pour travailler avec les organisations de la société civile, arguant qu'aucun moyen efficace n'avait été encore trouvé de faire bénéficier l'ONU des instituts ou groupes de réflexion qui existent dans le monde.

Rappelant qu'il avait choisi de placer sa Présidence sous le thème de « l'ajustement ou le règlement des différends ou des situations internationaux par des moyens pacifiques », il a fait observer que le niveau élevé de « volatilité géopolitique » actuel perdurerait sans doute pendant longtemps encore, compliquant la tâche des États Membres.

En dépit de ses imperfections, cette Organisation, a affirmé le jeune Président, demeure essentielle pour répondre aux besoins croissants de l'humanité. On ne peut tout simplement pas concevoir un monde où la paix et la dignité pourraient s'épanouir sans les Nations Unies », en a conclu l'ancien Ministre serbe des affaires étrangères.

« Je vais également travailler avec les États Membres pour rendre l'Assemblée capable de contribuer à l'amélioration de la gouvernance mondiale », a-t-il poursuivi, convaincu que le premier organe de délibération, d'élaboration des politiques et de représentativité devrait contribuer davantage aux idées en cours sur la manière de forger le « destin matériel » de la planète.

Dans ce contexte, il a annoncé la convocation d'une réunion informelle de haut niveau sur ce thème dans le but d'établir, au cours des prochaines années, un cadre de consultation effectif entre l'Assemblée, les institutions internationales financières et commerciales et des groupements comme le G20.

Mon espoir sincère, a ajouté le Président, est que nos délibérations serviront à renforcer la proposition selon laquelle les Nations Unies sont indispensables à la conduite des relations internationales. « Alors que nous entamons cette 67ème session, ne perdons pas de vue notre obligation commune de participer à une gestion responsable des objectifs et principes de cette Organisation et restons dévoués au règlement de nos différends, de manière harmonieuse et par le dialogue ».

Présent à l'ouverture de cette séance aux côtés du Président, le Secrétaire général Ban Ki-moon a souligné que cette session s'ouvrait sur un « sentiment printanier ». « Il y a de nouvelles personnes et des nouveaux défis à relever et de nouveaux chemins à emprunter pour la conduite de nos affaires », a-t-il dit. M. Ban a énuméré les prochains rendez-vous immanquables de l'Assemblée, à commencer par, la semaine prochaine, les réunions de haut niveau sur des thèmes aussi importants que l'énergie, la santé maternelle, l'éducation et la nutrition, les défis de la paix et de la sécurité, notamment au Sahel et en Syrie, ainsi que l'état de droit.

Préoccupé par le climat d'intolérance et de profond malaise observé récemment dans le monde, le Secrétaire général a jugé qu'en cette date-anniversaire de la mort de son prédécesseur, Dag Hammarskjöld, « modèle de sagesse », « le moment est venu d'entendre les voix modérées qui appellent au calme, au respect mutuel et à la compréhension des valeurs et des croyances des uns et des autres. »