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La Conférence sur le désarmement de l'ONU se penche sur les garanties négatives de sécurité

Photo AIEA
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La Conférence sur le désarmement de l'ONU se penche sur les garanties négatives de sécurité

La Conférence sur le désarmement de l'ONU, qui a débuté hier à Genève, s'est penché mardi sur la question des arrangements internationaux efficaces pour protéger les États qui ne sont pas dotés d'armes nucléaires contre l'emploi ou la menace d'emploi de ces armes.

Le Président de la Conférence et Ambassadeur de la France, Jean-Hugues Simon-Michel, a ouvert la session en indiquant qu'en dépit du blocage dans lequel se trouve la Conférence depuis des années, aucun État Membre n'est officiellement opposé à l'établissement d'un groupe de travail sur les garanties négatives de sécurité.

Aux termes de ces garanties, les États dotés de l'arme nucléaire s'engageraient à ne pas y recourir contre ceux qui ne la possèdent pas et sont parties au Traité de non-prolifération (TNP). La seule exception serait le cas d'une attaque lancée contre eux par un État non doté de l'arme nucléaire ou qui se serait allié à une puissance nucléaire dans le cadre d'une telle attaque.

La première délégation à avoir pris la parole aujourd'hui était le Japon, qui a rappelé que cette semaine marque le 67ème anniversaire des tragédies d'Hiroshima et Nagasaki, précise un communiqué de presse. Appelant la Conférence à sortir de l'impasse actuelle, le représentant du Japon a réitéré le désir de son pays de voir un monde exempt d'armes nucléaires

De nombreux États Membres se sont joints à l'appel du Japon, l'élimination totale des armes nucléaires restant selon eux la seule garantie absolue contre l'emploi de ces armes ou la menace posée par elles. En attendant de réaliser un tel objectif, les États ne possédant pas d'armes nucléaires ont le droit légitime de s'en prémunir grâce à l'entrée en vigueur des garanties négatives de sécurité, ont estimé ces participants.

Certains intervenants se sont félicités des progrès atteints en vue de l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires en Asie du Sud-Est et ont exprimé l'espoir que la Conférence de Helsinki, chargée d'établir une telle zone au Moyen-Orient et dont la tenue est prévue plus tard cette année en Finlande, serait couronnée de succès.