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Le Haut Commissaire pour les réfugiés conclut une mission au Myanmar et en Thaïlande

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), António Guterres, adresse le salut traditionnel thaïlandais à son personnel à Bangkok à l'issue de sa mission dans ce pays.
UNHCR/S.Bhukittikul
Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), António Guterres, adresse le salut traditionnel thaïlandais à son personnel à Bangkok à l'issue de sa mission dans ce pays.

Le Haut Commissaire pour les réfugiés conclut une mission au Myanmar et en Thaïlande

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), António Guterres, a conclu vendredi un déplacement de cinq jours en Asie du Sud-Est, en se félicitant de la signature d'un accord qui prévoit que les réfugiés du Myanmar en Thaïlande puissent prendre le chemin du retour de leur plein gré seulement, dans la sécurité et la dignité – et rester durablement dans leur pays d'origine après leur retour.

« Nous ne souhaitons pas que les réfugiés d'aujourd'hui deviennent les migrants illégaux de demain », a expliqué M. Guterres dans un communiqué de presse.

Lors de sa rencontre avec le Premier Ministre thaïlandais, Yingluck Shinawatra, il a remercié la Thaïlande pour avoir hébergé, depuis plus de deux décennies, des dizaines de milliers de réfugiés du Myanmar. Les deux hommes ont tous deux conclu « un accord solide » qui reconnaît aux réfugiés le droit de rentrer chez eux seulement s'ils choisissent de le faire.

Au Myanmar, António Guterres avait indiqué au Président Thein Sein et à des responsables gouvernementaux que le HCR appuyait la consolidation de la paix dans le sud-est – région de provenance des réfugiés ayant fui vers la Thaïlande – en fournissant une assistance aux personnes déplacées.

« Nous sommes prêts à faciliter les retours volontaires, à la fois pour les personnes déplacées au sein même du pays et celles qui se trouvent dans les neuf camps de réfugiés en Thaïlande », a-t-il assuré à ses interlocuteurs.

Toutes les signataires de l'accord ont convenu que le retour devrait être durable pour les nombreux réfugiés souhaitant quitter ces camps, qui accueillent près de 150.000 personnes.

Les parties ont également convenu d'œuvrer à la création de conditions sécuritaires, économiques et sociales propices à des retours réussis et durables, sous peine de voir les rapatriés d'aujourd'hui redevenir les réfugiés ou les déplacés de demain, a souligné M. Guterres.

Les récents troubles dans l'ouest de l'État de Rakhine, au Myanmar, ne sont pas encourageants, mais le HCR fournit – et continuera à fournir sans aucune discrimination une aide humanitaire aux deux populations déplacées – celle de l'état de Rakhine ainsi que les résidents musulmans.

« Nous estimons que cela peut constituer un facteur de réconciliation intercommunautaire et espérons que le respect de l'état de droit et des droits de l'homme y sera rétabli », a indiqué le Haut Commissaire, qui a toutefois exprimé sa préoccupation devant le statut juridique et les conditions de vie des 800.000 musulmans apatrides du nord de l'état de Rakhine.