L'actualité mondiale Un regard humain

Côte d'Ivoire : l'ONUCI détruit un stock de centaines d'armes légères

Désarmement volontaire à Abobo, en Côte d'Ivoire. Photo ONUCI/Macline Hien
Désarmement volontaire à Abobo, en Côte d'Ivoire. Photo ONUCI/Macline Hien

Côte d'Ivoire : l'ONUCI détruit un stock de centaines d'armes légères

Un lot de 650 armes légères a été détruit jeudi, à Abidjan, au cours d'une cérémonie organisée par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et le Service d'action antimines des Nations Unies (UNMAS).

L'opération a eu lieu à la caserne du bataillon togolais de l'ONUCI, avec le concours de la Commission Nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre (COMNAT-ALPC).

Au cours de cette cérémonie, à laquelle a pris part le ministre ivoirien de l'intérieur, Hamed Bakayoko, Charles Frisby, qui représentait le Service d'action antimines, a déclaré que cette opération marquait l'aboutissement du travail de collectes et de dépôts d'armes volontaires entamé depuis juin 2011.

Selon le président de la Commission nationale, le général Désiré Adjouffou, la destruction des armes va se poursuivre : « La lutte ne fait que commencer. L'objectif est d'aboutir à une Côte d'Ivoire paisible sécurisée et stable », a-t-il déclaré.

Le Ministre de l'intérieur a pour sa part indiqué que le Gouvernement appréciait le travail entrepris par les Nations Unies pour mettre fin à la prolifération des armes en Côte d'Ivoire. « Le gouvernement ivoirien a le devoir de les encourager, de les accompagner et de les appuyer pour qu'ils mènent à bien cette opération », a indiqué M. Bakayoko.

Il est à noter que, depuis juin 2011, la COMNAT et l'ONUCI ont procédé à la collecte et aux dépôts d'armes dans plusieurs communes de Côte d'Ivoire. À ce jour, 1857 armes ont été collectées et stockées dans différentes bases militaires de la Mission.

À la fin 2010, la Côte d'Ivoire avait été le théâtre d'affrontements militaires après la victoire d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle. Les violences meurtrières avaient duré plusieurs mois, jusqu'à la destitution forcée du Président en exercice, Laurent Gbagbo, qui contestait le résultat de l'élection. Les armes détruites aujourd'hui ont été récupérées dans le cadre du programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration lancé au lendemain de ces évènements.