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Le HCR appelle à une approche commune en faveur des réfugiés en milieu urbain

Antonio Guterres, Haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.
HCR/Jean-Marc Ferré
Antonio Guterres, Haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

Le HCR appelle à une approche commune en faveur des réfugiés en milieu urbain

Lors d'une réunion en marge de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20), le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a exhorté jeudi les organisations internationales à s'engager dans des partenariats avec les autorités nationales et les communautés locales des pays où un grand nombre de personnes viennent s'installer dans les villes, en quête d'une vie meilleure.

António Guterres a également appelé la communauté internationale à se mettre d'accord sur des principes directeurs en vue d'assurer la protection des personnes forcées à traverser les frontières à cause de catastrophes naturelles causées par les changements climatiques.

« Les partenariats sont importants dans ce contexte. Un système efficace de protection de ces populations requiert les efforts combinés des autorités locales, de la société civile, des organisations qui représentent les réfugiés et les personnes déplacées ainsi que des gouvernements et des organisations internationales. Nous devons tous travailler ensemble », a expliqué le chef du HCR.

La réunion, organisée par le HCR et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), a rappelé la vulnérabilité des migrants, des personnes déplacées et des réfugiés qui vivent dans les villes. Les chefs de trois organisations importantes présentes sur le terrain participaient à la réunion.

Outre le chef du HCR, M. Guterres, et le Directeur général de l'OIM, William Swing, la Représentante spéciale des Nations Unies pour la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (SIPC), Margareta Wallström, était également parmi les intervenants à la réunion, qui comptaient aussi la Coordinatrice exécutive de Rio+20, Elizabeth Thompson, et le Ministre des Affaires étrangères du Bangladesh, Mohamed Mijarul Quayes.

« La construction de forteresses n'arrivera pas à endiguer les flux migratoires. Les sociétés doivent accepter le multiculturalisme puisque la migration reste un élément clé du 21ème siècle », a estimé M. Swing.

M. Guterres a rappelé que l'urbanisation est une tendance en plein essor et que plus de 50% des populations qui relèvent du mandat du HCR vivent d'ores et déjà dans les villes parmi les populations urbaines défavorisées, souvent sans accès aux services essentiels de base.

« La distinction entre des migrants économiques et des réfugiés devient de plus en plus floue. Un nombre croissant de personnes sont forcées à se déplacer sans pour autant rentrer parfaitement dans les cases définies par la Convention [de Genève sur le statut des réfugiés] de 1951 », a précisé M. Guterres, ce qui complique l'interprétation des droits de ces personnes et des obligations des gouvernements des pays d'accueil.