Somalie : une responsable de l'ONU appelle à une aide sur le long terme

La Sous Secrétaire générale des Nations Unies aux affaires humanitaires, Catherine Bragg, a exhorté samedi la communauté internationale à renforcer son aide à la Somalie alors que 2,5 millions de personnes dépendent toujours de l'assistance humanitaire.

« Il n'y a plus de famine en Somalie, grâce notamment à la fourniture efficace de l'aide et à la bonne récolte au début de l'année, mais la situation humanitaire reste critique », a déclaré Mme Bragg dans un communiqué de presse à la fin d'une mission de cinq jours en Somalie et au Kenya.

« Nous devons consolider les progrès fragiles. Le nombre de personnes qui dépendent de l'aide alimentaire a baissé de 1,5 million, mais 2,5 millions sont toujours dans un état critique, ce qui est un nombre considérable », a souligné Mme Bragg.

Il faut désormais aider les gens à reconstruire leurs moyens de subsistance afin de renforcer la résilience face au risque de nouvelles sécheresses ou d'autres chocs qu'ils pourraient subir.

« Les travailleurs humanitaires internationaux et locaux qui travaillent en Somalie ont montré qu'ils peuvent faire la différence. Nous renforçons la coordination entre les acteurs clés, dont la Turquie et l'Organisation de la conférence islamique, ce qui est primordial pour assurer que toutes nos ressources sont utilisées de façon efficace pour le bénéfice du peuple somalien », a indiqué Mme Bragg.

Au Kenya, la Sous Secrétaire générale aux affaires humanitaires a salué l'engagement du gouvernement à renforcer la résilience des communautés affectées par la sécheresse.

« J'ai rencontré des familles à Isiolo dans la partie nord du centre du Kenya qui ont été frappées par la sécheresse en 2011, et je suis très impressionnée par les initiatives prises pour renforcer la résilience face aux sécheresses récurrentes, mais nous ne sommes pas encore au bout de nos efforts », a expliqué Mme Bragg.

Lors de la dernière journée de sa mission, elle a visité un site de démonstration de bonnes pratiques agricoles pour les résidents des zones arides. « Je suis impressionnée par la vision de long terme de cette communauté, qui ne se concentre pas seulement sur les besoins alimentaires immédiats, mais aussi sur la planification de l'avenir de leurs enfants en finançant leurs scolarité par la vente d'une partie de leur production », s'est félicitée Mme Bragg.