L'ONU se félicite des progrès remarquables en 2011 dans la lutte contre le sida
Jusqu'à récemment, la fin de l'épidémie de VIH/sida semblait un rêve lointain, mais grâce aux efforts des scientifiques et des dirigeants politiques et communautaires, 2011 restera dans les mémoires comme une année où tout a changé, se félicite le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).
« Il y a un an, les sceptiques déclaraient que l'objectif de zéro nouvelle infection, zéro discrimination et zéro décès lié au sida n'était qu'un slogan. Mais les pays, les partenaires et les gens du monde entier ont adopté la vision de l'ONUSIDA et travaillent maintenant pour en faire une réalité », a déclaré le Directeur exécutif d'ONUSIDA, Michel Sidibé.
En juin 2011, au milieu de l'une des crises financières les plus graves de l'histoire récente, les Etats membres des Nations Unies se sont réunis pour adopter une nouvelle Déclaration historique sur le sida lors d'une réunion de haut niveau de l'ONU. Cette Déclaration énonce de nouveaux objectifs pour faire progresser davantage la riposte au sida. « Les pays se sont engagés à répondre aux besoins d'investissement essentiels en identifiant de nouvelles opportunités de financement, ainsi qu'à contribuer selon leurs responsabilités différenciées et capacités respectives », souligne l'ONUSIDA.
La réunion de haut niveau a également été l'occasion de lancer le Plan mondial pour éliminer d'ici à 2015 les nouvelles infections au VIH chez les enfants et garder leurs mères vivantes. « Les dirigeants du monde ont ensemble dit que toute une génération sans sida est possible et qu'aucun enfant ne devrait naître avec le VIH », note l'ONUSIDA.
L'agence onusienne relève que le financement international pour lutter contre le VIH a diminué et que cette baisse met en péril les gains réalisés dans la riposte au sida. « Nous devons continuer à intensifier nos investissements dans les domaines où nous produisons des résultats », a déclaré M. Sidibé à l'ouverture de la 16e Conférence internationale sur le sida et les infections sexuellement transmissibles en Afrique (ICASA), tenue en Ethiopie du 4 au 8 décembre 2011. « Je suis très conscient des contraintes financières auxquelles le monde est confronté. Mais si nous ne payons pas maintenant, nous allons payer pour toujours », a-t-il ajouté.
Le Rapport 2011 de la Journée mondiale du sida, publié en novembre, a montré que les nouvelles infections ont chuté de 21% depuis 1997 et que les décès liés au sida ont diminué de 21% depuis 1995.