L'Australie doit améliorer la lutte contre le trafic des enfants - experte de l'ONU

La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur le trafic des personnes, Hoy Ngozi Ezeilo, a exhorté mercredi le gouvernement australien à consacrer une plus grande attention aux droits et besoins des victimes de trafic d'êtres humains, notamment les enfants.

« L'Australie a montré un leadership et un engagement considérables pour combattre le trafic d'êtres humains », a déclaré Hoy Ngozi Ezeilo dans un communiqué. « Cependant, j'observe qu'il n'y a toujours pas de plan national d'action pour combattre le trafic avec des indicateurs clairs afin d'en mesurer les résultats et l'impact », a-t-elle ajouté.

Pour l'experte indépendante, dans un certains nombres de cas, une approche centrée sur les victimes doit être mise en place indépendamment de savoir si les victimes coopèrent avec le système judiciaire.

La Rapporteuse spéciale souhaite « attirer l'attention sur la situation des enfants victimes de trafic afin d'encourager les autorités australiennes à fournir des services spéciaux ».

« Les enfants victimes de trafic devraient être informés sur tout ce qui peut affecter leurs intérêts y compris leur situation, leurs options juridiques, leurs droits, les services disponibles et les processus de réunification ou de rapatriement », a conclu l'experte.

Elle a également déploré que le problème de trafic soit trop sexualisé, ce qui contribue à la diffusion de stéréotypes résumant les victimes du trafic aux filles et aux femmes contraintes à la prostitution. Pour l'experte, le manque de régulations sur le travail des enfants constituent, par exemple, un problème peu connu.

« Je suis confiante sur le fait que l'Australie est sur la bonne voie et que le pays puisse devenir un modèle pour d'autres pays dans ou en dehors de la région », a-t-elle conclu.