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Ban Ki-moon : l'Asie doit prendre sa part de responsabilité dans le monde

Le Secrétaire général Ban Ki-moon à un Sommet de l'ASEAN, à Bali, en Indonésie.
Le Secrétaire général Ban Ki-moon à un Sommet de l'ASEAN, à Bali, en Indonésie.

Ban Ki-moon : l'Asie doit prendre sa part de responsabilité dans le monde

A l'occasion d'un sommet de l'Association des nations de l'Asie du Sud-est (ASEAN) à Bali, en Indonésie, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé vendredi le continent asiatique à prendre sa part de responsabilité dans le monde et notamment à améliorer la santé maternelle et infantile dans le cadre de l'initiative lancée par l'ONU, « Chaque femme, chaque enfant ».

« L'Asie poursuit son ascension. Alors que d'autres régions du monde sont assaillies par les troubles économiques vous continuez à vous développer. Cela présente un paradoxe, alors que l'Asie gagne en pouvoir et en influence, elle n'a pas encore pris sa part de responsabilité partagée. L'Asie n'a pas encore endossé son rôle dans la communauté internationale », a déclaré Ban Ki-moon devant les membres de l'ASEAN.

« C'est ce que je vous demande de faire, de reconnaître votre place dans ce nouveau monde et d'aider les Nations Unies à aider les moins privilégiés. Une grande place doit être faite aux femmes et aux enfants comme je l'ai dit, ils sont le pilier fondateur du progrès social. Ils représentent plus de le moitié de la population mondiale », a-t-il ajouté.

Le Chef de l'ONU a également souligné le rôle déterminant que l'Indonésie peut jouer notamment dans le domaine de la santé maternelle et infantile, ce pays ayant la troisième plus grande population de femmes au monde.

« C'est pourquoi l'année dernière nous avons lancé un nouveau programme innovant, 'Chaque femme et chaque enfant'. Les gouvernements, les entreprises, la société civile se sont engagés à réunir plus de 40 milliards de dollars en soutien immédiat », a expliqué Ban Ki-moon, qualifiant de véritable tragédie les décès de femmes et d'enfants au moment de l'accouchement à cause du manque de matériel médical ou de personnel de santé.

« C'est le moment pour nous d'être unis dans le règlement de différents défis, chacun et tous les pays sont confrontés à des défis différents à relever. Il est temps que les chefs d'entreprises, les gouvernements et la jeunesse, de regarder au delà de leurs frontières nationales », a conclu le Secrétaire général.

Samedi le chef de l'ONU doit récompenser officiellement le Président indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono, comme le premier champion global de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (UNISDR). Quelques semaines après avoir pris fonction, M. Yudhoyono a été confronté à la gestion du tsunami dévastateur qui a frappé les côtes indonésiennes le 26 décembre 2004.

« Il a saisi cette occasion pour transformer la gestion des risques en Indonésie en prenant une série de mesures de grande ampleur », a pour sa part déclaré la chef de l'UNISDR, Margareta Wahlström, dans un communiqué publié vendredi.

Selon elle, l'Indonésie constitue un exemple de hiérarchisation des priorités dans les politiques publiques en matière de gestion des risques de catastrophes.

« La réponse aux catastrophes, le rétablissement post-catastrophe et la réduction des risques de catastrophes se voient accorder la même importance et le pays est aujourd'hui beaucoup mieux préparé pour faire face aux petites et aux grandes catastrophes », a-t-elle conclu.