L'ONU appelle les deux Soudan à désamorcer une situation tendue

« Je souhaite exhorter les deux gouvernements à saisir l'opportunité de désamorcer la situation actuelle et progresser rapidement vers l'établissement d'un mécanisme conjoint de surveillance frontalier sur lequel ils se sont mis d'accord le 30 juillet 2011 », a dit M. Ladsous lors d'un exposé devant le Conseil de sécurité sur la situation entre les deux pays.
« Seules les deux parties, travaillant ensemble, peuvent de manière efficace gérer la sécurité à leur frontière commune et, comme l'a dit le Secrétaire général dans son rapport de septembre sur Abyei, les Nations Unies sont prêtes à les soutenir dans ce domaine », a-t-il ajouté.
S'agissant des négociations sur les questions en suspens entre les deux pays, une réunion doit avoir lieu à la fin de la semaine à Addis-Abeba, en Ethiopie. « J'aimerais encourager les deux gouvernements à afficher la souplesse et l'engagement nécessaire dans les négociations à venir à Addis-Abeba et à se mettre d'accord rapidement sur un ensemble de mesures pour résoudre leurs différends sur les arrangements financiers de transition, Abyei et la démarcation de la frontière », a expliqué M. Ladsous.
Par ailleurs, le Secrétaire général adjoint a indiqué que le Panel de haut niveau de l'Union africaine présidé par l'ancien Président sud-africain, Thabo Mbeki, avait appelé à une réunion du Mécanisme conjoint politique et de sécurité entre les gouvernements du Soudan et du Soudan du Sud le 18 novembre.
S'agissant des bombardements, M. Ladsous a précisé que la Mission des Nations Unies pour le Soudan du Sud (MINUSS) avait envoyé le 13 novembre une mission à Yida, où les bombardements ont eu lieu. Celle-ci a confirmé que quatre bombes avaient été larguées le 10 novembre. Trois de ces bombes ont explosées et la quatrième, qui n'a pas explosé, est tombée dans la cour d'une école.
« D'après divers témoins oculaires, ces bombes ont été larguées par un avion Antonov blanc en provenance du Soudan. Le gouvernement du Soudan a démenti que ces bombardements aient eu lieu sur le territoire sud-soudanais. Heureusement, il n'y a pas eu de victimes », a ajouté le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix.
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exprimé lundi sa profonde inquiétude sur l'escalade de propos belliqueux entre le Soudan et le Soudan du Sud et a condamné les bombardements aériens par l'armée soudanaise sur le territoire du Soudan du Sud.