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Ban Ki-moon réaffirme la tolérance zéro de l'ONU contre les abus sexuels

Les drapeaux des Etats membres flottant devant le siège des Nations Unies. Photo ONU/JC McIlwaine (archives)
Les drapeaux des Etats membres flottant devant le siège des Nations Unies. Photo ONU/JC McIlwaine (archives)

Ban Ki-moon réaffirme la tolérance zéro de l'ONU contre les abus sexuels

Le film “The Whistleblower”, « Lanceur d'alerte » dans sa traduction française, a été projeté vendredi au siège des Nations Unies à New York.

Le film raconte l'histoire d'un agent contractuel de l'ONU qui est renvoyé pour avoir enquêté sur la complicité présumée de casques bleus dans la traite d'êtres humains. La projection était l'occasion de réaffirmer la politique de « tolérance zéro » de l'ONU pour tous ce genre d'abus.

« L'implication de la communauté internationale et en particulier de l'ONU dans les abus liés à la traite de femmes forcées à l'esclavage sexuel m'a profondément attristé, » a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon lors du débat qui a suivi la projection du film.

« Ce film raconte une histoire horrible, » a-t-il ajouté en référence aux évènements relayés dans le film où Kathryn Bolkovac, un casque bleu sous contrat d'une entreprise américaine, dirige le bureau qui enquête sur la traite sexuelle en Bosnie et Herzégovine.

Elle découvre que des casques bleus, des agents de l'ONU et des membres de la force de police internationale fréquentent des bordels et facilitent la traite en falsifiant des documents, et en aidant dans le transport illégal de femmes. Son entreprise la renvoie et finalement elle gagne un procès pour licenciement abusif.

Lors du débat, Ban Ki-moon a énuméré les nombreuses actions entreprises par l'ONU pour « prévenir et punir ce genre d'abus horribles », y compris l'introduction d'unités de discipline au sein de chaque opération de maintien de la paix.

« Nous avons faits beaucoup de progrès depuis la période sombre relayée dans le film et nous savons qu'il reste beaucoup à faire. Le film nous rappelle l'importance que peut avoir une seule voix et il montre l'importance et la nécessité de dénoncer les abus et les injustices, » a-t-il souligné.

Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies à la communication et à l'information, Kiyo Akasaka, a introduit le panel qui animait les discussions. Il a remarqué que le film met en évidence plusieurs sujets qui figurent en haut de la liste des priorités de l'ONU comme la traite des êtres humains, la violence contre les femmes et le crime organisé transfrontalier.

« Ces actes étaient en contradiction évidente avec le code de conduite des casques bleus et parfois même illégaux. La mission de l'ONU en Bosnie et Herzégovine a lancé des procédures à l'encontre de ces personnes pour les tenir responsables de leurs actes. Mais nous savons tous que ce que nous aurions pu et nous aurions du faire n'a pas été fait, » a déclaré M. Akasaka.