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L'ONU souhaite renforcer la préparation aux catastrophes au Pakistan

La Représentante spéciale pour la réduction des risques de catastrophes, Margareta Wahlström.
La Représentante spéciale pour la réduction des risques de catastrophes, Margareta Wahlström.

L'ONU souhaite renforcer la préparation aux catastrophes au Pakistan

La Représentante spéciale des Nations Unies pour la stratégie internationale de prévention des catastrophes (SIPC), Margareta Wahlström, se rendra jeudi au Pakistan pour entamer des discutions sur les mesures possibles de réduction de risques que peuvent prendre les autorités alors que le pays tente de faire face au déplacement d'environ 5,4 millions de personnes causé par des inondations.

Au cours de sa visite de trois jours, Mme Wahlström rencontrera le Président du Pakistan Asif Ali Zadari, le Premier ministre Syed Yousuf Raza Gilani, l'Autorité nationale de gestion des catastrophes, le Département météorologique et des bailleurs de fonds.

« Au Pakistan, les risques d'inondations peuvent être répertoriés avec une grande précision comme le SIPC l'a démontré. Comme celles de l'année dernière, les inondations qui ont eu lieu cette année ont frappé des zones rurales densément peuplées dépourvues de systèmes d'alerte précoces et de préparations à une éventuelle catastrophe. L'ensemble des parties prenantes doivent désormais faire un saut quantique dans les efforts de réduction de risques de catastrophes dans toutes les zones à risque d'inondations du pays, » a déclaré Mme Wahlström avant son départ.

Il s'agit pour la Représentante spéciale d'une visite de suivi pour évaluer les progrès atteints depuis sa dernière visite en février de cette année. A l'époque la priorité était de relancer les investissements dans les mesures de réduction des risques et de reconstruction suite aux inondations de 2010 qui avaient touché 20 millions de personnes.

« Le lourd bilan des inondations au Pakistan et ailleurs en Asie est une source de grande préoccupation. Nous savons tous que les inondations sont prévisibles puisqu'elles sont des évènements qui interviennent chaque année à la même saison et sont déclenchés par les pluies de la mousson de juin à septembre. En sachant à quoi s'attendre, il devient possible de mettre en œuvre des mesures qui peuvent sauver des vies, des maisons et des moyens de subsistance, » a expliqué Mme Wahlström.

Une série de mesures positives ont été prises depuis l'inondation de l'année dernière. Des barrages ont été réparés, des lits de rivières ont été déblayés et les autorités ont restreint le retour des habitants à des zones particulièrement exposées. Les maisons ont été reconstruites sur des terrains plus élevés et les autorités locales ont été formées aux mesures de préparations de base.

« Le Croissant Rouge pakistanais et des ONG placent d'ores et déjà la préparation aux catastrophes au centre de leur activités, mais l'effort de préparation doit être multiplié de façon exponentielle si nous voulons éviter des catastrophes de cette ampleur l'année prochaine. J'ai hâte de voir ce que nous pourrons réaliser avec le gouvernement et les autorités nationales de gestion des catastrophes, » a indiqué Mme Wahlström avant de s'envoler.