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L'ONU appelle à libérer le potentiel des Pays les moins avancés

L'ONU appelle à libérer le potentiel des Pays les moins avancés

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Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé lundi à libérer le potentiel des Pays les moins avancés (PMA), qui sont en bas de l'échelle du développement mais sont riches en ressources humaines et matérielles.

Ban Ki-moon a expliqué aux participants d'une réunion ministérielle sur les pays les moins avancés que le monde se trouvait actuellement dans une période d'incertitudes et de crise, particulièrement pour les plus pauvres.

La famine dans la Corne de l'Afrique menace plus de 13 millions d'individus, y compris toute une génération d'enfants. La sécheresse, la désertification et la dégradation des terres arables affectent de nombreux pays et les maladies font des ravages pour la santé des populations et pour les économies.

« Ce sont des défis pour tous les pays, mais les moins développés sont aussi les moins capables de s'en sortir, » a dit le Secrétaire général à cette réunion organisée en marge du débat général de la 66ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies.

Il a estimé qu'il fallait voir ces pays « comme des réservoirs d'énergie non utilisée. Lorsque nous investissons dans les PMA, nous stimulons leur développement et contribuons à la croissance économique mondiale. Ces pays sont riches en ressources, pas seulement en matières premières qui méritent un prix juste sur les marchés mondiaux, mais en personnes qui méritent des opportunités pour réaliser leur potentiel et contribuer à la société. ».

Les participants à la Conférence sur les PMA, qui a eu lieu à Istanbul en Turquie en mai, ont établi un plan sur dix ans pour soutenir les PMA à sortir de la pauvreté, en appelant le secteur privé à jouer un rôle plus important dans ce sens, en exhortant les pays riches à augmenter leur aide et en éliminant les barrières au commerce international.

Le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Nassir Abdulaziz Al-Nasser, a également mis en évidence le besoin d'un partenariat uni et mondial pour soutenir les PMA. « Nous devons utiliser les outils à notre disposition qui encouragent l'inclusion, la coopération et la recherche de consensus. Cela garantirait que les PMA sont entendus et que leurs besoins sont pris en compte, » a déclaré M. Al-Nasser.

À la réunion, il a dit que la crise financière actuelle et l'augmentation des prix des denrées alimentaires et des carburants ont accentué les vulnérabilités des PMA. De ce fait, les programmes nationaux pour la réduction de la pauvreté et pour la promotion du développement durable sont en danger.

Répondre à ces défis sera une priorité a expliqué M. Al-Nasser en ajoutant qu'il se tenait prêt à soutenir les Etats membres dans la mise en œuvre du programme d'action d'Istanbul en créant un groupe de travail ad hoc pour étudier et renforcer un processus de transition souple pour les PMA.