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Turquie : la tragédie en Somalie montre que l'ONU doit être réformée

Turquie : la tragédie en Somalie montre que l'ONU doit être réformée

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan de Turquie.
Dans un discours devant l'Assemblée générale des Nations Unies, le Premier ministre de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a dénoncé jeudi l'impuissance des Nations Unies face à la famine en Somalie, ce qui montre, selon lui, que l'Organisation doit être réformée au lieu de rester sous le contrôle de quelques pays.

Dans un discours devant l'Assemblée générale des Nations Unies, le Premier ministre de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a dénoncé jeudi l'impuissance des Nations Unies face à la famine en Somalie, ce qui montre, selon lui, que l'Organisation doit être réformée au lieu de rester sous le contrôle de quelques pays.

Il rappelé qu'il s'était récemment rendu en Somalie et qu'il avait constaté comment les Nations Unies et la communauté internationale en général étaient restées impuissantes face à cette tragédie de grande ampleur. « C'est une honte pour la communauté internationale » qui doit cesser de regarder la famine dans ce pays « comme si c'était un film », a-t-il dit.

Il a souligné que son pays avait lancé une vaste campagne d'aide pour la Somalie et avait collecté environ 300 millions de dollars de donations, alors que son assistance humanitaire officielle pour le pays dépassait 30 millions de dollars. En outre, en rouvrant son ambassade à Mogadiscio, la Turquie a montré au monde que les préoccupations de sécurité ne devaient pas servir de prétexte pour ne pas agir.

S'agissant du conflit israélo-palestinien, le Premier ministre turc a estimé que le fait que ce conflit ne soit toujours pas réglé était le coup le plus sévère porté aux idéaux de l'Organisation. Il a rappelé qu'Israël avait violé 89 résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU légalement contraignantes ainsi que de nombreux textes de l'Assemblée générale des Nations Unies. Il a estimé que les Nations Unies n'avaient pas pris de mesures pour mettre fin à la crise humanitaire touchant les Palestiniens.

Selon lui, le gouvernement d'Israël est responsable du conflit en continuant à construire de nouvelles barrières à la paix et en faisant un usage disproportionné de la force. Le Premier ministre turc a estimé qu'il était nécessaire que les Nations Unies fassent pression sur Israël pour réaliser la paix et lui montrer qu'il n'était pas au-dessus des lois.

Alors que le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a annoncé qu'il présenterait vendredi la demande de candidature de la Palestine pour devenir membre des Nations Unies, Recep Tayyip Erdogan a déclaré que le soutien de la Turquie à l'Etat de Palestine était inconditionnel.

S'agissant de l'incident meurtrier de la flottille pour Gaza de l'an dernier au cours duquel neuf ressortissants turcs avaient été tués par l'armée israélienne, le Premier ministre turc a répété que Israël devait s'excuser et payer des compensations aux familles de ceux qui ont été tués et qu'il devait lever immédiatement le blocus de Gaza.