L'actualité mondiale Un regard humain

Fukushima : l'AIEA tire les leçons de la catastrophe pour améliorer la sûreté nucléaire

Fukushima : l'AIEA tire les leçons de la catastrophe pour améliorer la sûreté nucléaire

Le siège de l'AIEA à Vienne.
Moins de quatre mois après le séisme et le tsunami qui ont frappé les côtes du Japon le 11 mars dernier et endommagé les réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, la mission d'experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a présenté mercredi son rapport aux Etats membres de l'agence onusienne.

Les membres de l'AIEA sont réunis pour une Conférence ministérielle sur la sûreté nucléaire qui se tient actuellement à Vienne, en Autriche.

Dans leur rapport, les experts de la mission qui s'est rendue au Japon ont notamment conclu que « le risque de tsunamis a été sous-estimé » mais que le « Japon a bien organisé la réponse à l'urgence ».

Composée de vingt experts d'une douzaine de pays différents et dirigée par l'Inspecteur en chef des installations nucléaires du Royaume-Uni, Mike Weightman, la mission était chargée d'examiner la gestion de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi par la Compagnie d'électricité de Tokyo (TEPCO).

« Nous devons chercher chaque opportunité pour tirer des leçons des incidents, des accidents et des événements extrêmes comme ce qui s'est passé à Fukushima », a déclaré Mike Weightman au troisième jour de la Conférence ministérielle qui se déroule jusqu'au 24 juin.

Le rapport énumère 15 conclusions et 16 leçons apprises pour la communauté internationale afin d'améliorer la sûreté nucléaire.

Par exemple, les centrales nucléaires doivent être en mesure de résister aux catastrophes naturelles les plus extrêmes notamment en « équipant de manière adéquate les bâtiments des Centres de réponse d'urgence » et en mettant en place des « fonctions d'endiguement, de contrôle et de refroidissement » dans les réacteurs.

Au premier jour de la Conférence ministérielle, les Etats-membres de l'AIEA ont adopté une déclaration soulignant la nécessité de renforcer les règlementations nationales et internationales et le rôle de l'AIEA dans la promotion de la coopération nucléaire.