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Bahreïn : le Directeur du BIT dénonce l'appel à la démission de syndicalistes

Bahreïn : le Directeur du BIT dénonce l'appel à la démission de syndicalistes

Le Directeur général du BIT, Juan Somavia.
Le Directeur général du Bureau international du travail (BIT), Juan Somavia, a condamné lundi l'appel lancé publiquement par la Commission conjointe des principales entreprises de Bahreïn demandant aux 15 membres du comité exécutif de la Confédération générale des syndicats de Bahreïn de démissionner immédiatement sous peine de devoir faire face à des poursuites judiciaires pénales et civiles.

Le Directeur général du Bureau international du travail (BIT), Juan Somavia, a condamné lundi l'appel lancé publiquement par la Commission conjointe des principales entreprises de Bahreïn demandant aux 15 membres du comité exécutif de la Confédération générale des syndicats de Bahreïn de démissionner immédiatement sous peine de devoir faire face à des poursuites judiciaires pénales et civiles.

« La menace de poursuites judiciaires de la part d'entreprises contrôlées entièrement ou en partie par l'Etat constitue un acte d'intimidation qui éloigne Bahreïn encore un peu plus de la voie du respect des droits syndicaux sur laquelle le pays s'était engagé depuis 2002, que le BIT avait largement reconnu et dont il s'était félicité », estime le BIT.

Le BIT a engagé des efforts intensifs ces derniers mois pour encourager le retour au dialogue social au Bahreïn, afin de s'assurer de la sécurité et de la protection des dirigeants syndicaux et pour promouvoir la réintégration des quelque 2000 travailleurs ayant fait l'objet d'un licenciement.

Néanmoins, et malgré la recommandation annoncée par une commission gouvernementale en faveur de la réintégration de 571 travailleurs, ces derniers n'ont toujours pas retrouvé leurs postes. Ceci devrait pourtant se produire rapidement et être suivi par la réintégration de l'ensemble des travailleurs licenciés.

Le Directeur général « déplore vivement l'ultimatum visant à la confrontation émis par la Commission des principales entreprises. Il demande au gouvernement d'obtenir son retrait immédiat et de tout faire pour réunir toutes les partenaires autour de la table du dialogue social allant de pair avec l'annonce très positive faite le 31 mai par son Altesse Hamad bin Issa Al Khalifa, roi de Bahreïn, qui avait fait naître beaucoup d'espoir à l'intérieur et à l'extérieur du pays. »