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VIH : l'ONU lance un nouveau plan pour éliminer les infections chez les enfants

VIH : l'ONU lance un nouveau plan pour éliminer les infections chez les enfants

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Un plan mondial pour éliminer les nouvelles infections par le VIH/Sida chez les enfants d'ici à 2015 et pour maintenir leurs mères en vie a été lancé, jeudi, au siège des Nations Unies, afin de sauver des millions de vie dans les pays en développement.

Cette initiative intitulée « Compte à rebours jusqu'à zéro : plan mondial pour éliminer les nouvelles infections chez les enfants d'ici à 2015 et maintenir leur mère en vie » est un partenariat du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida (ONUSIDA) et du gouvernement des Etats-Unis. Elle a été lancée dans le cadre de la réunion de haut niveau de l'Assemblée générale de l'ONU sur le VIH/Sida qui se déroule depuis mercredi au siège de l'ONU à New York.

« Nous sommes réunis ici pour faire en sorte que tous les enfants naissent en bonne santé et soient exempts de la maladie. Nous sommes ici pour nous assurer que leurs mères vivent et les voient grandir », a déclaré le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lors de la cérémonie de lancement, en présence notamment du Président du Nigéria, Goodluck Ebele Jonathan et de l'ancien Président américain Bill Clinton. « C'est le souhait de chaque mère, et nous pouvons en faire une réalité », a-t-il ajouté.

Des progrès significatifs ont été accomplis au cours de la dernière décennie pour réduire la transmission mère-enfant. Le taux d'infection des enfants nés de mères vivant avec le VIH a diminué de 26% de 2001 à 2009, selon l'ONUSIDA.

L'agence onusienne estime que la quasi-élimination de ce fléau est possible d'ici à 2015, mais souligne qu'il reste encore beaucoup à faire pour prévenir les décès des mères et l'infection de bébés par le VIH.

Lors d'un événement réunissant 30 Premières Dames d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine et des Caraïbes à l'ONU, mercredi, il a d'ailleurs été souligné que le VIH est la principale cause de mortalité maternelle dans les pays en développement. Les Premières Dames ont donc assuré qu'elles allaient mobiliser tout le soutien nécessaire pour atteindre l'objectif de zéro nouvelle infection par le VIH chez les enfants d'ici à 2015.

« Les mères africaines, les mères asiatiques, les mères latino-américaines ressentent le même amour pour leurs enfants que les mères de n'importe où dans le monde. Les enfants méritent exactement les mêmes options de traitement », a déclaré Ban Ki-moon.

Il a noté que certaines régions du monde ont presque atteint l'objectif de zéro nouvelle infection de la mère à l'enfant, et a appelé les autres à redoubler d'efforts pour atteindre cet objectif.

Ban Ki-moon a salué le travail du Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, et de son équipe, ainsi que du coordonnateur pour les États-Unis de la lutte contre le sida dans le monde, Eric Goosby, et il les a félicités pour la préparation de ce plan global qui est selon lui la meilleure façon d'obtenir des résultats concrets sur le VIH/sida dans le cadre de la Stratégie mondiale pour la santé des femmes et des enfants lancé l'an dernier.

La réunion de haut niveau de l'Assemblée générale qui se tient jusqu'à vendredi rassemble quelque 30 chefs d'Etat et de gouvernement, des hauts fonctionnaires, les représentants d'organisations internationales, de la société civile et des personnes vivant avec le VIH. Avant qu'elle ne débute, le Conseil de sécurité a adopté mardi une résolution soulignant la nécessité de poursuivre une action mondiale coordonnée pour réduire l'impact du VIH/Sida dans les situations post-conflit et reconnaissant le rôle des opérations de maintien de la paix de l'ONU dans la lutte contre l'épidémie.

« Cette résolution reconnaît que la violence et l'instabilité propres aux situations de conflit et de post-conflit peuvent accélérer la diffusion du VIH », a déclaré la Représentante spéciale du Secrétaire général sur la violence sexuelle dans les conflits, Margot Wallström, dans un communiqué. « Cette résolution est un outil important car elle accroit l'effort international dans la lutte continue contre les violences sexuelles liées au conflit et contre les effets dévastateurs qu'elles peuvent avoir sur la santé et la stabilité des communautés », a-t-elle souligné.