L'ONU juge cruciales les institutions nationales de défense des droits de l'homme
« Les récents troubles au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ont constitué un grand défi pour les institutions nationales des droits de l'homme. Cela a mis en lumière l'importance et le besoin pour elles d'être capables pro-activement de continuer leur travail de protection des droits de l'homme, conjointement avec d'autre acteurs nationaux et internationaux, afin de garantir et de restaurer l'état de droit et de fournir une assistance aux victimes des violations des droits de l'homme », a déclaré Navi Pillay.
« De telles fonctions sont particulièrement cruciales dans les situations post-conflit où la restauration de la normalité requiert la mise en uvre de stratégies globales y compris la mise en place de processus de justice transitionnelle aussi bien que le rétablissement des victimes de violations des droits de l'homme », a-t-elle précisé.
La vingt-quatrième Conférence annuelle Comité international de coordination des institutions nationales pour la promotion et la protection des droits de l'homme se tient à Genève, en Suisse, du 17 au 19 mai.
Des débats sur la défense des droits des femmes, la lutte contre le racisme ou encore la défense des droits de l'homme dans le commerce vont se dérouler en présence de plus de 160 institutions nationales. Sont également présents, des membres de gouvernement, des organisations non gouvernementales et des institutions régionales de défense des droits humains (Afrique, Asie/Pacifique, Amériques et Europe).
Navi Pillay a souligné la nécessité pour ces institutions de respecter les Principes de Paris. Sur presque 100 institutions nationales dans le monde, 67 sont accréditées avec la note « A » au regard du respect des statuts des Principes de Paris. Mme Pillay a encouragé toutes les institutions qui ne remplissent pas pleinement les critères des Principes de Paris de travailler dans ce sens.
Elle a aussi appelé les gouvernements qui n'ont pas encore ratifié la Convention sur les disparitions forcées et la Convention relative aux droits des personnes handicapées à le faire.