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Migiro : prendre soin de la Terre favorise le développement

Migiro : prendre soin de la Terre favorise le développement

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La Vice-Secrétaire générale de l'ONU, Asha-Rose Migiro, a appelé mercredi les pays à adopter un modèle économique économe en ressources, favorable aux pauvres, et à faible teneur en carbone, qui assurera le développement tout en favorisant l'harmonie avec la nature.

Dans un discours lors d'une manifestation organisée par l'Assemblée générale de l'ONU pour marquer la Journée internationale de la Terre nourricière, Mme Migiro a rappelé que le monde subissait des changements importants, avec une croissance considérable au cours des deux dernières décennies, en particulier dans les économies émergentes.

Des centaines de millions de personnes, en Asie, en Amérique latine et, de plus en plus, en Afrique, sont sorties de la pauvreté, a-t-elle noté. « Nous devons en faire profiter des centaines de millions d'autres grâce à des emplois décents, une énergie propre et abordable, et à tous les avantages sociaux et économiques que ces avancées peuvent apporter », a-t-elle dit.

« Mais nous n'atteindrons cet objectif que si nous respectons le capital humain et naturel qui est le fondement de notre prospérité et de notre bien-être », a-t-elle mis en garde.

En 2009, l'Assemblée générale a proclamé le 22 avril Journée internationale de la Terre nourricière, exprimant sa conviction que pour parvenir à un juste équilibre entre les besoins économiques, sociaux et environnementaux des générations présentes et futures, « il est nécessaire de promouvoir l'harmonie avec la nature et la Terre. »

Mme Migiro a noté que la baisse du capital naturel est rarement prise en compte dans le calcul de la production totale annuelle de biens et de services par un pays.

« Nous n'intégrons pas les avantages des écosystèmes, ni le coût de leur destruction », a-t-elle déclaré. « Un pays peut détruire ses forêts et épuiser ses ressources de poissons, et pourtant cela n'apparaît que comme un gain positif dans le PIB (produit intérieur brut), en ignorant la baisse correspondante des ressources ».

Selon elle, la Conférence des Nations Unies sur le développement durable l'an prochain, aussi appelée Rio 2012, sera une occasion d'évaluer la relation du monde avec la nature au cours des 20 dernières années, de réaffirmer les engagements pris lors des précédents sommets sur le développement durable à Rio et à Johannesburg, et de donner un nouvel élan.