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L'ONU et la Libye concluent un accord sur une présence humanitaire à Tripoli

L'ONU et la Libye concluent un accord sur une présence humanitaire à Tripoli

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A l'occasion d'une visite dimanche en Libye, l'Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Libye, Abdul Ilah Khatib, et la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valerie Amos, ont conclu un accord avec les autorités sur la mise en place d'une présence humanitaire dans la capitale Tripoli, s'est félicité lundi le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

Près de 500.000 personnes ont fui la Libye ces dernières semaines depuis le début des affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles. En outre, environ 330.000 personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays par les combats.

« Il est absolument nécessaire que les autorités libyennes arrêtent de combattre et de tuer la population », a déclaré M. Ban lors d'une conférence de presse en Hongrie, où il se trouve actuellement en visite.

Selon lui, « il faut d'abord un cessez-le-feu immédiat et effectif. Deuxièmement, il faut que nous développions notre assistance humanitaire pour ces gens dans le besoin ; troisièmement, nous continuerons d'avoir un dialogue politique pour trouver à une solution politique à la crise. »

« Une fois qu'un cessez-le-feu sera finalement obtenu, la Libye nécessitera des efforts de grande ampleur en matière de maintien de la paix et de reconstruction », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général a rappelé que les Nations Unies ont déjà établi une présence humanitaire dans la ville de Benghazi, le fief des rebelles, dans l'Est de la Libye.

Lors de leur visite dimanche à Tripoli, M. Khatib et Mme Amos ont rencontré de hauts responsables gouvernementaux, dont le Premier ministre, Dr Mahmoud Al-Baghdadi, et le ministre des affaires étrangères, Abdel Ati Al-Obeidi, a précisé le porte-parole du Secrétaire général à New York.

Au cours de leurs conversations, ils ont réitéré la ferme condamnation par la communauté internationale de l'usage de la force contre les civils et ont appelé les autorités libyennes à arrêter immédiatement leurs opérations militaires, notamment à Misrata, et à faciliter la distribution de l'assistance humanitaire à tous ceux dans le besoin.