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Côte d'Ivoire : l'ONU s'inquiète des accusations d'abus contre des enfants

Côte d'Ivoire : l'ONU s'inquiète des accusations d'abus contre des enfants

Radhika Coomaraswany, représentante spéciale du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés.
La Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU pour les enfants et les conflits armés, Radikha Coomaraswamy, s'est dite mardi profondément préoccupée par les accusations récurrentes de meurtres, de mutilations et d'enlèvements d'enfants en Côte d'Ivoire depuis le début de la crise post électorale.

« Le manque d'accès rend ces accusations extrêmement difficiles à vérifier, ce qui est également une source de préoccupation », a-t-elle ajouté dans une déclaration. « En outre, les filles et les garçons, qui représentent une grande partie des réfugiés fuyant vers le Libéria, sont extraordinairement vulnérables. »

Selon Mme Coomaraswamy, la Côte d'Ivoire a fait ces dernières années des progrès significatifs en matière de protection des enfants. Cinq parties ont signé des accords avec les Nations Unies dans lesquels elles se sont engagées à ne pas recruter ni utiliser des enfants. Elles ont également démobilisé des centaines d'enfants qui se trouvaient dans leurs rangs. Ceci a eu pour résultat le retrait de la Côte d'Ivoire de la 'liste de la honte' publiée dans le rapport du Secrétaire général au Conseil de sécurité sur les enfants et les conflits armés.

« J'appelle toutes les parties à confirmer leurs engagements à ne pas recruter et à ne pas utiliser des enfants, et à garantir qu'aucune autre violation grave contre des enfants ne se produise, à savoir : des meurtres et des mutilations ; des violences sexuelles ; le refus de l'accès humanitaire ; des enlèvements ; et des attaques contre les écoles et les hôpitaux », a déclaré Mme Coomaraswamy.

« Toutes les parties devraient se rappeler que commettre ces violations contre des enfants au mépris du droit international pourrait entraîner le retour de la Côte d'Ivoire et de ces parties responsables sur la liste de la honte », a-t-elle ajouté.