Sud Soudan : l'ONU renforce ses capacités à l'approche du référendum
La Mission de l'ONU au Soudan (MINUS) dispose désormais de 24 hélicoptères qui vont servir à acheminer 120 tonnes de matériel nécessaires à l'organisation des référendums d'autodétermination prévus en janvier prochain au Sud Soudan et dans la région d'Abyei, a indiqué cette semaine le Coordonnateur régional de l'ONU pour le Sud Soudan, David Gressly, lors d'une conférence de presse à Juba, la capitale du Sud.
« Nous avons désormais de larges capacités d'action ici, au Sud Soudan, pour mener à bien le référendum, ainsi qu'ailleurs dans le pays. Nos capacités de transport aérien vont continuer à être renforcées pour relever le défi et atteindre les coins les plus reculés du territoire où des centres d'inscription seront établis d'ici au scrutin de janvier », a-t-il expliqué.
« Le principal défi, c'est celui de la logistique », a-t-il poursuivi, soulignant qu'il était « encore très difficile de se déplacer dans le Sud, en dépit de la construction de routes et des opérations de déminage effectuées ». « L'autre défi, c'est celui du temps, très court, moins de trois mois pour tout préparer », a-t-il ajouté.
De son côté, l'Administratrice de la mission intégrée de l'ONU sur le référendum, Meaghan Fitzgerald, a détaillé le matériel qui sera déployé dans les prochaines semaines : des équipements pour les bureaux de vote, du mobilier pour les représentations des administrations étatiques, du matériel de formation des agents, des véhicules pour la circulation. « A l'approche du scrutin, il y aura aussi le matériel nécessaire au déroulement même du vote, urnes, isoloirs. Il y a donc une grande quantité de matériel à transporter et installer dans tout le Sud », a-t-elle ajouté.
Les référendums au Sud Soudan et dans la région d'Abyei sont programmés le 9 janvier. Ils sont une étape clé des Accords de paix de 2005 et qui ont mis fin à la guerre civile entre le Nord et le Sud, qui a fait au moins 2 millions de morts, plus de 4,5 millions de déplacés et près de 600.000 réfugiés dans les pays limitrophes.