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Le HCR inquiet des violences des rebelles de la LRA dans plusieurs pays d'Afrique

Des combattants de la LRA.
Voxcom/IRIN
Des combattants de la LRA.

Le HCR inquiet des violences des rebelles de la LRA dans plusieurs pays d'Afrique

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a exprimé vendredi sa préoccupation devant les déplacements de population provoqués par des attaques répétées de rebelles de l'Armée de résistance du seigneur (LRA), en République centrafricaine et dans les pays voisins.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a exprimé vendredi sa préoccupation devant les déplacements de population provoqués par des attaques répétées de rebelles de l'Armée de résistance du seigneur (LRA), en République centrafricaine et dans les pays voisins.

« Le dernier raid a eu lieu dans la ville de Birao, dans le nord de la République centrafricaine (RCA), dimanche dernier et les rebelles ont enlevé plusieurs femmes et jeunes filles, pillés des maisons et incendiés des magasins », a indiqué un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, lors d'un point de presse à Genève.

« Les campagnes de terreurs de la LRA contre des civils se sont intensifiées depuis septembre, avec des attaques en République centrafricaine, République démocratique du Congo (RDC) et dans le sud du Soudan », a-t-il ajouté.

Dans l'est de la RDC, au moins six attaques et trois embuscades ont eu lieu ces dernières semaines, dans la région du Haut Uélé. Dans le village de Nambiongo, 21 personnes ont été tuées et 2.500 déplacées.

Dans le sud du Soudan, la LRA a également attaqué les villages de Ribodo et Nahua, dans l'état d'Equatoria occidental le 4 Septembre, tuant huit personnes et en déplaçant 2600.

Au total, depuis le début de l'année, la LRA, originaire de l'Ouganda, a organisé plus de 240 attaques meurtrières contre des civils, qui ont couté la vie à au moins 344 personnes, dans l'ensemble des pays où elle est active.

« Les personnes vivant dans des villages reculés sont les premières victimes de la violence du groupe, des tueries aveugles, des enlèvements, des viols, des mutilations, des pillages et des destructions auxquels il se livre », a encore précisé le HCR, avant de mettre en avant les conséquences humanitaires de ces violences.

« L'insécurité, les mauvaises infrastructures, le traumatisme de précédentes attaques poussent les populations à ne pas retourner dans leurs fermes pour cultiver leurs terres, les rendant ainsi dépendantes de l'aide humanitaire extérieur », selon Adrian Edwards.

D'après le HCR, depuis décembre 2008, la LRA a tué 2000 personnes, en a enlevé plus de 2600 et a provoqué le déplacement de 400.000 habitants. « Au nord et à lest de la RDC, les déplacés sont encore 268.000, ils sont plus de 120.000 au Sud-Soudan et 30.000 dans le sud-est de la RCA. Plus de 24.000 civils ont également été contraints à l'exil », a encore indiqué Adrian Edwards.

Le porte-parole a conclu en rappelant que le HCR venait en aide à ces victimes indirectes de la LRA, déracinées par la violence, en fournissant des abris d'urgence, des soins de santé et un soutien psychosocial.