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L'Assemblée générale discute du Partenariat pour le développement de l'Afrique

L'Assemblée générale discute du Partenariat pour le développement de l'Afrique

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L'Assemblée générale de l'ONU a débattu jeudi du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), après la publication du huitième rapport du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, sur les progrès de sa mise en œuvre et l'appui international offert à ce programme adopté par l'Union Africaine en 2001 pour transformer économiquement, socialement et politiquement l'Afrique.

Dans son allocution d'ouverture, le Président de l'Assemblée générale, Joseph Deiss, a estimé qu'il était « crucial » que les discussions sur le NEPAD s'inscrivent dans le prolongement du Sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) organisé en septembre au siège de l'ONU, « afin de maintenir l'élan politique insufflé lors du sommet ».

Reprenant les conclusions du dernier rapport du Secrétaire général de l'ONU sur le NEPAD, Joseph Deiss s'est félicité « des progrès réalisés de manière générale » dans la mise en oeuvre du partenariat. Il a également salué la création à venir d'une nouvelle agence de planification et de coordination qui « laisse augurer d'une efficacité de gestion accrue ».

Comme Ban Ki-moon, il a mis en avant « la nécessité de consacrer davantage de ressources financières et techniques à certains secteurs prioritaires » de l'économie des pays d'Afrique, notamment le secteur de l'agriculture. Il a aussi insisté sur le besoin « de faire davantage pour l'autonomisation des femmes et l'instauration d'un climat plus favorable aux affaires et au développement du secteur privé ».

Evoquant ensuite la question des maladies qui minent le développement de l'Afrique, le Président de l'Assemblée générale a insisté sur les effets de la réalisation du Plan mondial de lutte contre le paludisme. « Le thème est crucial car chaque année, le paludisme fait presque un million de victimes, principalement en Afrique, et c'est inacceptable », a-t-il souligné. Dans ce contexte, il a aussi appelé les États Membres à soutenir les efforts déployés dans le cadre du partenariat « Roll Back Malaria », et ceux du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Le Président de l'Assemblée générale a par ailleurs estimé que le renforcement du suivi de la mise en oeuvre du NEPAD était « essentiel », avant de soutenir « la proposition d'un mécanisme de suivi des engagements pour le développement de l'Afrique » contenue dans les rapports du Secrétaire général. Ce suivi permettra de « s'assurer que la responsabilisation mutuelle n'est pas un mot dénué de sens et que les engagements pris ont des retombées concrètes pour les populations démunies ». « Le mécanisme proposé s'appuie sur des mécanismes existants et sa valeur ajoutée tiendra au fait qu'il exploitera la légitimité et l'autorité de l'Assemblée générale », a-t-il ajouté.

Pour conclure son intervention et ouvrir le débat général entre les Etats membres, Joseph Deiss a abordé enfin la question des recommandations faites par Ban Ki-moon sur « les causes des conflits et la promotion de la paix et du développement durable en Afrique ». Il a notamment rappelé que « certains domaines nécessitent davantage d'attention » de la communauté internationale, d'autant qu'approchent de « véritables défis », « en particulier les conflits interétatiques à petite échelle dus à l'exclusion de la participation aux institutions politiques de portions significatives de la population, ainsi que l'accès aux ressources économiques ».