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Haïti : 900 nouveaux agents vont bientôt rejoindre la police nationale

Haïti : 900 nouveaux agents vont bientôt rejoindre la police nationale

Des femmes policiers servant au sein de la MINUSTAH.
Le 2 septembre dernier, 900 futurs policiers ont intégré l'Académie de police d'Haïti pour suivre une formation les préparant à rejoindre les rangs de la police nationale (PNH). Il s'agit de la première promotion qu'accueille l'Académie depuis sa fermeture après le séisme du 12 janvier dernier. Dans quelques mois, ils rejoindront sur le terrain les 10.000 agents de l'institution pour « protéger et servir » les 9 millions d'Haïtiens.

« L'Etat haïtien, occupé à de multiples urgences, n'avait pas pu aider immédiatement l'Académie à se remettre sur pieds. Il nous était impossible d'accueillir une nouvelle promotion sans avoir auparavant résolu les problèmes d'infrastructure auxquels nous avons eu à faire face », a indiqué le directeur de l'Académie, l'inspecteur Jean Miguelite Maxime.

L'Académie a pu être remise en état grâce à la contribution des pays donateurs, notamment les Etats-Unis, qui ont fourni des équipements, et de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH). Cette dernière a participé notamment à la réfection du réservoir d'eau défectueux.

La formation des futurs agents de l'ordre est assurée essentiellement par des instructeurs haïtiens. Ceux-ci sont aidés par une dizaine de membres de la Police des Nations Unies (UNPol). « A ce stade, l'important pour nous est d'établir des relations de travail cordiales et de confiance entre les instructeurs de la PNH et les UNPol chargés de les accompagner dans leur démarche », explique André Menoche, chef de formation.

Près de 72 instructeurs locaux assument en effet cette tâche auprès des 900 cadets répartis en 14 groupes. Et chaque groupe est pris en charge par un instructeur haïtien aidé d'un membre d'UNPol.

Outre l'appui fourni dans le cadre de la formation, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a participé à la vérification de l'identité des aspirants policiers, ainsi qu'à l'évaluation du curriculum de formation. Celle-ci porte, entre autres, sur la législation haïtienne, les droits de l'homme, la prévention de la violence et bien sûr le maniement des armes et l'utilisation de la force.

A la fin de leur formation de sept mois, 500 parmi les recrues seront affectés à des tâches de police communautaire, 300 orientés vers l'administration pénitentiaire et les 100 autres rejoindront les services des gardes-côtes.

La MINUSTAH fournit un appui technique aux policiers haïtiens en menant des opérations sécuritaires, dans les commissariats, lors des patrouilles, dans les camps de déplacés et au niveau de la circulation automobile sur l'ensemble du territoire. L'UNPol prête également ses services à la Direction centrale de la police judiciaire, aux directions départementales et à l'Inspection générale.

Toujours dans le cadre de la professionnalisation de la PNH, la Section des droits de l'Homme de la MINUSTAH appuie l'Unité « Vetting » de la UNPol, notamment en procurant à celle-ci « des informations relatives aux allégations de violations des droits de l'homme commis par les officiers de police ».

Parmi les défis sécuritaires figurent l'arrestation d'environ 5.000 détenus de la prison principale en cavale depuis le tremblement de terre et la protection des personnes vulnérables dans les camps provisoires, mais également les efforts en vue de la sécurisation des prochaines élections.