L'actualité mondiale Un regard humain

L'Afghanistan appelle à éradiquer les réseaux et les appuis du terrorisme

L'Afghanistan appelle à éradiquer les réseaux et les appuis du terrorisme

media:entermedia_image:f9510690-97c4-466a-8b3d-42b5024a6d36
« Nous avons fait des progrès, mais le fléau du terrorisme international, de l'insécurité et la menace qui pèse sur l'état de droit continuent de poser des défis énormes à la promotion du développement », a souligné le ministre des Affaires étrangères afghan, Zalmai Rassoul, devant la 65ème Assemblée générale de l'ONU.

Après avoir rappelé qu'il y a neuf ans, en octobre 2001, la communauté internationale déclarait « la guerre globale contre le terrorisme et promettait au peuple afghan une vie libérée de la peur, de la menace et de l'exploitation », le chef de la diplomatie afghane a regretté que ces promesses restent « incomplètement tenues, car les Afghans continuent de souffrir quotidiennement de la violence terroriste horrible ».

« A de nombreuses occasions, de cette tribune, les représentants afghans ont attiré l'attention de la communauté internationale sur la réalité de la propagation du terrorisme et de l'idéologie de l'extrémisme au-delà des frontières de notre pays », a-t-il poursuivi, estimant que le terrorisme restait « une menace en expansion ».

Pour Zalmai Rassoul, « tant que certains acteurs étatiques et non étatiques continueront d'offrir à Al Qaïda et ses individus ou entités affiliés, des sanctuaires, des armes et des financements, les terroristes resteront des adversaires meurtriers ».

« Si nos alliés et partenaires internationaux veulent gagner cette guerre, ils doivent regarder au-delà des villages d'Afghanistan et s'engager dans une stratégie qui va effectivement et définitivement détruire ces organisations et ces réseaux qui continuent de soutenir le terrorisme et les militants radicaux », a expliqué le ministre devant les Etats membres de l'ONU.

« Les Afghans ont soif de paix, de stabilité et de sécurité », a rappelé Zalmai Rassoul, avant de citer l'initiative le gouvernement afghan qui a réuni début juin une « Jirga de la paix », une assemblée populaire. Réunie pendant trois jours à Kaboul, 600 représentants du peuple ont étudié les moyens d'enrayer l'insurrection et de mettre en œuvre un processus de paix et de réconciliation.

« Les conditions d'un dialogue pacifique avec les chefs Talibans ont été définies, avec la réintégration des combattants armés qui renoncent à la violence, retournent à la vie civile, reconnaissent notre constitution et adhèrent à notre démocratie », a conclu le ministre, qui a souligné que le gouvernement afghan poursuivait aussi parallèlement son calendrier de réforme.

« Nous sommes engagés dans le renforcement de notre système judiciaire, de notre combat contre la corruption, dans le développement de notre économie et la défense de la bonne gouvernance. Avec le soutien de nos partenaires internationaux nous sommes aussi engagés à renforcer la capacité de nos forces armées pour assumer une plus grande part de responsabilité dans la protection et la sécurité de notre pays », a-t-il conclu, précisant que son pays « n'oublierait jamais la générosité et le sacrifice de tous les partenaires internationaux » qui sont aux côtés des Afghans « pour assurer la paix et la stabilité de leur pays ».