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Le Bénin réclame une meilleure représentation de l'Afrique au niveau international

Le Bénin réclame une meilleure représentation de l'Afrique au niveau international

L'Assemblée générale de l'ONU.
« Le chemin que nous ont tracé les pères fondateurs des Nations Unies dans les domaines de la paix et de la sécurité internationale, de la promotion des droits de l'homme et du développement, est celui du dialogue, de la coopération et du partenariat mondial pour la promotion du bien commun de l'humanité », a rappelé jeudi en ouverture du débat annuel de l'Assemblée générale, le ministre des Affaires étrangères du Bénin, Jean Marie Ehouzou.

Le chef de la diplomatie béninoise a ensuite souligné que la promotion de l'Etat de droit au plan international nécessitait « la participation effective et efficiente de tous les peuples dans la gestion des affaires du monde, dans l'intérêt des générations présentes et futures ».

Il a défendu notamment « le renforcement de la représentation des pays en développement dans les organes de décision des institutions financières internationales pour qu'elles servent davantage à mobiliser des ressources en faveur du développement des Pays les moins avancés (PMA) »

Abordant ensuite la réforme des Nations Unies, il a rappelé que le Conseil de sécurité était « un instrument essentiel de la gouvernance mondiale », avant d'estimer que « sa réforme tant attendue », qui prévoit son élargissement à de nouveaux pays, « ne pouvait être ajournée sine die ».

Jean Marie Ehouzou a en particulier regretté que cette réforme soit « otage des contradictions inhérentes aux relations internationales contemporaines », et qu'elle « piétine désespérément alors qu'elle est reconnue comme revêtant une importance cardinale pour l'efficacité de l'organisation ».

Dans ce contexte, il a demandé que les négociations en cours soient menées « de bonne foi, avec un sens aigu de la responsabilité, afin de préserver la crédibilité de l'organisation entamée par un lourd passif ».

« Evitons les formules expéditives éludant l'essence même de la réforme, qui est d'assurer une représentation équitable des Etats », a-t-il poursuivi devant les Etats membres, avant de déclarer que son pays réaffirmait « du haut de cette tribune, les aspirations légitimes de l'Afrique ». « La démocratisation des Nations Unies, c'est aussi un engagement plus ferme pour le respect de la légalité nationale et internationale par les Etats membres », a-t-il ajouté.

Pour conclure, le ministre béninois des Affaires étrangères a lancé un appel au renforcement de la coopération internationale. « La coopération internationale n'est ni une forme d'assistance sociale, ni un système organisé de mendicité et d'imposture. Elle se doit d'être un « contrat de solidarité », permettant la conquête commune de moyens efficaces pour une condition humaine plus digne et plus créatrice ».