Le Bénin réclame une meilleure représentation de l'Afrique au niveau international
Le chef de la diplomatie béninoise a ensuite souligné que la promotion de l'Etat de droit au plan international nécessitait « la participation effective et efficiente de tous les peuples dans la gestion des affaires du monde, dans l'intérêt des générations présentes et futures ».
Il a défendu notamment « le renforcement de la représentation des pays en développement dans les organes de décision des institutions financières internationales pour qu'elles servent davantage à mobiliser des ressources en faveur du développement des Pays les moins avancés (PMA) »
Abordant ensuite la réforme des Nations Unies, il a rappelé que le Conseil de sécurité était « un instrument essentiel de la gouvernance mondiale », avant d'estimer que « sa réforme tant attendue », qui prévoit son élargissement à de nouveaux pays, « ne pouvait être ajournée sine die ».
Jean Marie Ehouzou a en particulier regretté que cette réforme soit « otage des contradictions inhérentes aux relations internationales contemporaines », et qu'elle « piétine désespérément alors qu'elle est reconnue comme revêtant une importance cardinale pour l'efficacité de l'organisation ».
Dans ce contexte, il a demandé que les négociations en cours soient menées « de bonne foi, avec un sens aigu de la responsabilité, afin de préserver la crédibilité de l'organisation entamée par un lourd passif ».
« Evitons les formules expéditives éludant l'essence même de la réforme, qui est d'assurer une représentation équitable des Etats », a-t-il poursuivi devant les Etats membres, avant de déclarer que son pays réaffirmait « du haut de cette tribune, les aspirations légitimes de l'Afrique ». « La démocratisation des Nations Unies, c'est aussi un engagement plus ferme pour le respect de la légalité nationale et internationale par les Etats membres », a-t-il ajouté.
Pour conclure, le ministre béninois des Affaires étrangères a lancé un appel au renforcement de la coopération internationale. « La coopération internationale n'est ni une forme d'assistance sociale, ni un système organisé de mendicité et d'imposture. Elle se doit d'être un « contrat de solidarité », permettant la conquête commune de moyens efficaces pour une condition humaine plus digne et plus créatrice ».