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Le Niger réaffirme son engagement à restaurer la démocratie

Le Niger réaffirme son engagement à restaurer la démocratie

Le Président du Niger, Salou Djibo.
« J'ai effectué ce déplacement à New York pour réaffirmer solennellement devant cette auguste et honorable assemblée, que les engagements que nous avons pris au lendemain des évènements du 18 février 2010 sont à un stade très avancé et qu'il seront tenus », a déclaré le Président du Conseil de transition suprême pour la restauration de la démocratie au Niger, Salou Djibo, dans un discours prononcé en ouverture du débat annuel de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.

Devant les Etats membres, il est d'abord revenu sur le renversement du pouvoir en place au Niger le 18 février 2010. Il a expliqué que « devant la dérive anticonstitutionnelle imposées aux instituions démocratiques et républicaines du pays par le pouvoir et le risque grave et certain d'une désintégration de la cohésion nationale, les forces de défense et de sécurité nigériennes s'étaient trouvées dans l'obligation d'intervenir sur la scène politique ».

Salou Djibo a ensuite insisté sur le fait que « cette intervention n'était pas celle d'une armée assoiffée de pouvoir, mais celle d'officiers soucieux de sauvegarder l'unité et l'intégrité de leur pays, mises en danger par le chef de l'état de l'époque ». C'est pour cette raison, selon lui, que dès le 18 février 2010, un Conseil de transition suprême pour la restauration de la démocratie au Niger a construit un programme de gouvernement autour de trois axes : restauration de la démocratie, assainissement de la vie politique et économique en luttant contre l'impunité, la corruption et les trafics d'influence, et réconciliation nationale.

Le Président du Conseil de transition a ensuite indiqué qu'une Commission électorale nationale indépendante avait ensuite proposé un calendrier pour l'organisation d'élections générale dans le pays et le retour de la démocratie.

« Selon ce chronogramme, le processus électoral se déroulera du 31 octobre 2010 au 6 avril 2011 et comprendra un référendum constitutionnel, des élections locales, législatives et présidentielles », a-t-il détaillé, avant de préciser qu'une « ordonnance de mars 2010 rendait inéligible les membres des forces de défense et de sécurité nigériennes, ainsi que ceux du gouvernement pendant la période de transition ».

Salou Djibo a ensuite lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle continue d'accompagner le Niger et les autorités de transition pendant tout le processus électoral. « Cet accompagnement est indispensable pour le retour de la vie constitutionnelle dans les délais impartis », a-t-il souligné, avant de solliciter « solennellement la participation de l'ONU et des toutes les institutions internationales intéressées » à l'organisation de ces scrutins, afin « de garantir des élections justes, libres, transparentes et crédibles ».

Pour conclure, le Président du Conseil de transition a indiqué qu'une « Commission de lutte contre la délinquance économique financière et fiscale et pour la bonne gouvernance » avait été créée en mai dernier pour assurer la réalisation du deuxième engagements pris par les autorités, assainir la vie politique et économique en luttant contre l'impunité, la corruption et les trafics d'influence.

Une Haute autorité pour la réconciliation et la consolidation de la démocratie a également vu le jour pour répondre enfin au troisième engagement pris, celui de procéder à une réconciliation nationale.