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La Turquie plaide pour un multilatéralisme renforcé, notamment sur le nucléaire

La Turquie plaide pour un multilatéralisme renforcé, notamment sur le nucléaire

Le Président turc Abdullah Gül.
Le Président turc, Abdullah Gül, a plaidé jeudi en faveur du multilatéralisme pour « l'établissement d'un régime global de non-prolifération nucléaire », à l'occasion de l'ouverture du débat annuel de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York.

« La prolifération des armes de destruction massive est un des risques de notre monde contemporain. Nous ne pourrons pas surmonter cette menace si les Etats Membres, y compris ceux qui détiennent l'arme nucléaire, n'adoptent pas une approche de principe juste dans leurs politiques respectives », a dit le Président turc devant les 192 Etats Membres.

« Afin de répondre à ces défis de sécurité, nous devons garder à l'esprit que les problèmes globaux ne peuvent pas être réglés unilatéralement, bilatéralement ou en un cercle restreint de nations. Par conséquent, il est très important aujourd'hui, plus que jamais, que nous adoptions une approche multilatérale aux problèmes globaux », a-t-il ajouté.

Selon lui, « établir un régime global de non-prolifération crédible ne sera pas réalisable si l'on ignore l'existence de fait d'armes nucléaires de certains pays au cœur des régions les plus délicates. Dans ce contexte, je souhaiterais appeler tous les Etats Membres à intensifier leurs efforts dans la création d'une Zone exempte d'armes nucléaires au Moyen-Orient, comme l'envisage la résolution 687 (1991) du Conseil de sécurité et également réclamée à plusieurs reprises par l'Assemblée générale ».

« Nos contributions aux efforts internationaux pour la recherche d'urgence à un accord pacifique sur le problème du nucléaire iranien va continuer. Cette controverse ne pourra seulement être terminée qu'en conformité avec les normes de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et les obligations du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), en respectant le droit à l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire », a déclaré le Président turc. Abdullah Gül estime qu' « il n'y a aucune autre alternative à la diplomatie » sur cette question.

Il a également déploré l'incident de la flottille pour Gaza qu'il a qualifié d' « inacceptable acte de violation du droit international ». A ce sujet, il a salué la mise en place par le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, d'un panel d'enquête et la création d'une Mission d'établissement des faits par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU.

Le Président turc a apporté son soutien aux négociations directes entre Israéliens et Palestiniens mais il a souligné « qu'il sera très difficile de faire des progrès vers une paix permanente sans mettre un terme à la tragédie humanitaire à Gaza ».

Quant aux négociations entre la Chypriotes turcs et grecs sur la réunification de l'île divisée de Chypre, Abdullah Gül a estimé « qu'un accord pourrait être atteint avant la fin de l'année ».